• Auteur : Ulhume
  • Date : 20 février 2006 (26 février 2006)
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DRM, car nous sommes tous des délinquants

Dans toute cette tempête médiatique autour des droits de diffusion des oeuvres intellectuelles sur internet, un outil est très critiqué par les dangers qu’il représente pour le développement des logiciels libres et l’assurance de maintenir l’interopérabilité entre systèmes [1] (entre autre). Car s’il est normal que tout un chacun puisse vivre de son travail - et pourquoi les artistes ne le pourraient-ils pas ? -, c’est la manière "d’assurer cette rémunération" qui pose problème. Pour beaucoup, les DRM ou Gestions des Droits numériques sont une mauvaise solution, en tout cas telle qu’elles sont pensées actuellement par les grands groupes multimedia.

Le présent article d’Ulhume nous résume avec clarté ce que sont précisément ces DRM, et quelles seraient les conséquences de leur application en l’état. Un texte très instructif à garder sous le coude en attendant la reprise des débats sur le projet de loi DADVSI à l’Assemblée Nationale.

Je dois bien avouer que la tournure prise ces temps derniers par le débat sur DADVSI m’agace un peu. D’accord, la licence globale a surpris tout le monde, et devant l’énormité de l’événement il était logique que chacun y aille de son avis, plus ou moins fleuri. Mais si le sujet est définitivement intéressant, il n’en est pas pour autant essentiel. L’aspect fondamentalement dérangeant dans DADVSI est, et reste, la légalisation des verrouillages de contenus, techniquement parlant, les DRM. Et arrêtez moi si je me trompe, mais j’imagine assez mal comment pourait fonctionner une telle licence, s’il est illégal de contourner la protection des contenus.

DRM, danger technique, économique et moral

Présentés un peu rapidement par certains comme une absolue nécessité, les DRM sont surtout des outils dangereux. Dangereux car intrusifs de nature et opaques dans leur fonctionnement. Dangereux car offrant à une poignée d’industriels le monopole du contenu et des logiciels permettant d’y accéder. Enfin dangereux car ils sous-entendent que si vous ne fraudez pas encore, vous le ferez un jour. En quelque sorte, avec les DRM vous êtes déjà coupable.

Le coeur de motivation des pro-DRM nous est présenté comme étant la protection des droits d’auteur, de la création et donc la survie des artistes. Et je leur donne raison sur ce point. Les pratiques de téléchargement sauvage des contenus soumis à droit ne peuvent plus durer. De louables intentions en somme. En surface du moins, car il apparaît très vite que deux métiers vieillissants, l’édition logiciel et l’édition musicale, jouent en réalité une dernière carte pour leur survie. Mais avant d’aller plus loin, il s’agit déjà de comprendre comment fonctionnent ces fameux DRM.

DRM sous un scalpel

Petit préambule à l’explication qui va suivre, les DRM pour fonctionner ont besoin de crypter les fichiers qu’ils protègent. Crypter un fichier consiste, schématiquement, à brouiller son contenu à l’aide d’une clef secrète (une sorte de code secret). Une fois crypté, le fichier ne peut plus être lu sans un logiciel de décryptage compatible et, bien sûr, sans la clef secrète. (en savoir plus...)

Lorsque vous achetez de la musique sur Internet, les DRM sont déjà systématiquement utilisés. Il y a de nombreux types de DRM, tous différents les uns des autres. Pour l’explication, inspirons-nous du système de Microsoft (adopté par la Fnac et Virgin) et voyons, de manière très simplifiée, comment tout cela est orchestré :

  1. Vous venez donc d’acheter un morceau de musique chez un fournisseur, et vous vous apprêtez à le télécharger sur votre ordinateur.
  2. Avant de vous l’envoyer, le serveur de votre fournisseur crypte le fichier avec une clef secrète. Peu de temps après vous recevez votre morceau de musique, crypté mais sans la clef secrète. Le serveur la garde pour le moment.
  3. Vous devez maintenant utiliser un lecteur compatible, Windows Media Player dans notre exemple, pour lire votre musique.
  4. Le lecteur va détecter que le fichier est crypté, et qu’il est donc protégé par un DRM. Il recontacte alors le serveur pour lui demander la clef secrète nécessaire pour poursuivre la lecture.
  5. Avant de la lui envoyer, le serveur demande au lecteur le numéro de série de votre ordinateur.
  6. Le serveur met à jour votre "fiche client" pour y inscrire le numéro de série du morceau de musique concerné suivi de celui de l’ordinateur sur lequel vous désirez l’écouter.
  7. Le serveur fabrique ensuite un fichier que l’on appelle licence. Cette licence contient la clef secrète de décryptage, mais aussi une liste de règles décrivant ce que vous êtes autorisé à faire avec ce morceau de musique.
  8. Le serveur envoie cette licence à votre lecteur qui la "cache" sur votre disque dur.
  9. Le lecteur dispose maintenant du morceau de musique et de sa licence. Il vérifie dans celle-ci que vous avez bien le droit de lire le morceau. Et, si tout est en règle, il peut utiliser la clef secrète pour décrypter le fichier.
  10. Vous pouvez enfin écouter votre musique.

Comprenant mieux le fonctionnement des DRM, on imagine alors mieux les règles (celles contenues dans la licence) qu’ils permettent d’imposer :

  • Si vous transférez le morceau sur une autre machine, le lecteur ne trouvant plus de licence va à nouveau contacter le serveur pour en obtenir une. Votre "fiche" sera mise à jour et le serveur "saura" que vous avez installé cette musique une deuxième fois.
  • Si vous dépassez le nombre maximum d’ordinateurs autorisés (5 avec iTunes), le serveur refuse alors de vos donner une nouvelle licence. Vous devez lui demander de retirer une licence à un ordinateur pour la donner à un autre.
  • La licence peut imposer une limitation dans le temps, une vidéo pendant 2 jours par exemple. Passé ce délai, le fichier pourra être détruit par le lecteur
  • etc...

Enfin, il est important de noter que la gestion de ces DRM est assurée par un ensemble de logiciels généralement fournis par un seul et même éditeur (dans notre exemple Microsoft). Cette suite comprend :

  • Les serveurs de DRM qui fabriquent les fichiers cryptés et les licences. Ils ont été choisis et achetés par votre fournisseur de contenu.
  • Un format de fichier (musical ou vidéo) souvent spécifique à ce même éditeur.
  • Un lecteur de contenu fourni par l’éditeur et généralement seul capable de comprendre le format de fichier ET le type DRM utilisé par les serveurs.

A ceux qui désirent une information plus technique sur les DRM je conseille de lire ces pages décrivant le fonctionnement de windows Media Player.

Un DRM, mais qui m’en protège ?

Déjà, qu’est-ce que l’interopérabilité. Très simplement, il s’agit de la capacité qu’ont deux systèmes informatiques différents à savoir travailler ensemble. Ils peuvent être interopérables s’ils parlent le même langage, ou s’ils comprennent les mêmes formats de fichier.(en savoir plus...)

A titre d’exemple, prenons le format des documents Word. Personne, mis à part Microsoft, ne connaît réellement la structure interne des fichiers .doc. Personne n’a d’ailleurs officiellement le droit de l’utiliser ! Ainsi les autres traitements texte ne peuvent pas le relire correctement, comme c’est le cas pour OpenOffice. Ce système ne permet donc pas l’interopérabilité avec d’autres systèmes et la conséquence est d’un, que Word vous est imposé, de deux, que si Word disparaît, vos fichiers sont eux aussi perdus. On dit que Word utilise un format propriétaire ou encore, fermé.

A contrario, prenons le format de fichier OpenDocument. Vous avez aujourd’hui une demi-douzaine de traitements de texte qui savent lire et écrire ce format. Même Word pourrait le faire, car c’est un un standard ouvert. Vous avec donc le choix des outils. Et dans 10 ans, même si OpenOffice disparaît, il y aura toujours moyens pour vous de relire vos documents.

A l’image de Word, les DRM sont des formats propriétaires et fermés. Et ce n’est pas anodin, car cela place leurs éditeurs dans une position très intéressante. En effet, s’ils parviennent à vendre leur système à un fournisseur de contenu, ils obligent du coup tous les clients de ce fournisseur à utiliser LEUR lecteur. L’absence d’interopérabilité vous ôte tout choix. Et dans 10 ans, vous musiques seront elles encore lisibles ?

Et pourtant, il existe des DRM reposant, comme l’OpenDocument, sur des standards ouverts. C’est donc un choix de l’éditeur et du fournisseur de contenu. En effet, une société comme Apple, n’a aucun intérêt à adopter un format ouvert car il perd du coup un monopole bien juteux. C’est ainsi que la majorité des acteurs du DRM proposent leur propre système espérant obtenir une part du gâteau.

Cette copie d’écran du site virginmega.fr est l’exemple même des ennuis que m’impose une non interopérabilité. Mon système n’est pas compatible avec les DRM utilisés sur ce site et je ne pourrais donc pas y acheter ma musique. J’apprécie d’ailleurs énormément l’ironie de l’équipe Virgin qui me présente une liste de systèmes d’exploitation éligibles ne contenant... que Windows. Même topo à la Fnac...

Si j’utilisais un Mac, je pourrais me consoler en me disant que mon système apparaîtra sûrement un jour dans la liste... Mais pour mon "malheur", j’utilise linux. Et dans ce cas de figure, c’est l’impasse totale. En effet, la structure "code ouvert" du logiciel libre (cf. DADVSI code) interdit d’y intégrer des formats propriétaires et fermés. Car les petits secrets ne tiennent pas bien longtemps quand les sources sont visibles par tous. Donc pour Linux, sans standard, point de salut. Et les choses se compliquent encore lorsque l’on sait que certains éditeurs ne sont pas très joyeux à l’idée d’un système d’exploitation libre qui prendrait de l’ampleur. Ils ont là aussi tout intérêt à ne pas jouer la carte de l’interopérabilité.

Mais ce phénomène n’est pas nouveau. La majorité des formats audio ou vidéo ne sont pas ouverts et cela n’empêche pourtant pas d’utiliser du libre pour acheter des morceaux de musiques sur iTunes ou lire des vidéos au format Microsoft. Comment ? En contournant la protection, en analysant les formats à la loupe et en fabriquant des systèmes compatibles malgré l’absence de standard. En d’autres termes, si l’on parle avec le langage de DADVSI, en faisant de la contrefaçon.

Dernière chose, maintenant que nous sommes plus intimes avec nos DRM, tentons d’en imaginer les dérives. Les DRM, nous l’avons vu, imposent l’installation sur votre PC d’un lecteur fermé et verrouillé. Nous avons aussi vu que ce lecteur échange des données avec le serveur. Et pour protéger leurs conversations, ces deux logiciels, lecteur et serveur, utilisent une connexion chiffrée, vous empêchant d’en connaître la nature exacte. Cela ne vous inquiète pas ? Officiellement, nous "savons" qu’il n’y circule que des licences et de la musique. Mais pourquoi s’arrêter là ? Ils peuvent aussi facilement envoyer la liste de tous les fichiers présents sur mon ordinateur, le contenu de mes mails, les historiques de mes messengers, des photos prises avec ma webcam... Paranoïaque ? Oui, sûrement. Mais qui m’assure du contraire ? Les frasques de Sony ne sont surement pas là pour me rassurer ! Et encore moins la récente découverte des fonctions bonus d’iTunes, consistant à communiquer à Apple des informations personnelles ainsi que les titres, artistes ou albums que vous êtes en train d’écouter sur votre ordinateur. Dans un tel système de contrôle, je ne ferais confiance qu’à l’état, et encore, sur la base de chartes précises. Un tel pouvoir dans les mains d’une société privée est simplement inacceptable !

En conclusion, si DADVSI veut se donner les moyens de préserver la liberté de choix des utilisateurs, la pérennité de leur bien, la sécurité de leur vie privée et la survie du libre, il se doit d’imposer un standard DRM ouvert pour la France. Ou alors, le cas échéant, maintenir le droit de contourner les protections à des fins d’interopérabilité.

Un DRM, ça protège surtout les monopoles...

Nous l’avons compris, certains éditeurs de logiciels ont tout intérêt à pousser le secteur du disque vers le tout DRM car ils s’assurent ainsi un marché captif. Et ce, au moment même où les marges de ces éditeurs sont très menacées. J’aurais sûrement l’occasion d’y revenir plus en détail dans d’autres billets, mais vous aurez remarqué que le libre se répand très vite ces derniers temps. Et trop vite au goût des éditeurs qui voient là la fin d’un règne. Alors une technologie qui leur permettrait de s’assurer une certaine "captivité" de leur "clientèle" est sans nul doute une aubaine.

De leur côté, les majors sont elles aussi face à un problème. Un problème autrement plus grave que le téléchargement illégal. Aussi vrai que la photo digitale change le visage des industries qui s’y rattachent, l’ère numérique condamne tout aussi simplement les maisons de disque. Car dans l’ancien temps, ce disque, il devait être produit. C’est finalement lui qui octroyait à la musique la rareté nécessaire à sa valeur. Dans l’ère numérique, cette production n’a plus rien de rare, produire c’est dupliquer et dupliquer ne vaut rien. On aurait pu très sainement profiter de cette aubaine pour placer l’indice de rareté sur la création elle-même, sur l’artiste en somme. Mais cela reviendrait à court-circuiter cette industrie toute puissante qui n’y tient évidemment pas. Une impasse. Et pourtant, si leur modèle économique ne change pas, leur valeur ajoutée sera à terme nulle. Et ça, dans notre monde économique, c’est un arrêt de mort. La bonne solution serait alors de substituer le DRM au disque et conquérir ainsi le marché du droit d’écoute. La voilà la nouvelle rareté que le DRM rend possible, la rareté de l’écoute.

Droit d’écoute ? Ah oui, c’est peut-être le détail que l’on a oublié de vous donner. Le potentiel des DRM ne se limite pas aux seuls aspects techniques. Ils permettent la mise en place efficace d’un modèle de vente assez révolutionnaire. Ne plus vendre un disque mais seulement un droit d’écoute sur un contenu. Si vous en doutez, je vous conseil la passionnante lecture du contrat que vous signez tacitement en utilisant les services d’iTunes. C’est écrit en toute lettres. Vous ne pouvez utiliser ce que vous avez acheté qu’à des fins personnelles et non commerciales, et non à des fins de redistribution, de transfert, de cession ou de sous-licence. En d’autres termes (que des juristes me corrigent si je me trompe), je n’ai pas le droit de revendre ce que j’ai acheté sur iTunes, ni de le donner, ni de le léguer à mes enfants. Un peu comme pour un logiciel, vous ne possédez plus qu’un droit d’utilisation. Et un droit d’utilisation "volatile" qui plus est. Car, et c’est toujours dans le même contrat, votre droit peut être retiré, ou changer de nature, au bon vouloir du fournisseur, et de manière rétroactive.

Autant cela ne me choquait pas trop pour un logiciel mais cela me remue beaucoup plus pour un "objet" culturel. Poétiquement parlant, c’est la fin de la découverte des trésors musicaux de l’ancien temps dans les greniers de grand-papa, l’oreille collée au pavillon du gramophone. D’un autre côté, grâce aux DRM, nous allons sûrement voir apparaître moultes nouvelles offres, pour le plus grand bénéfice du consommateur, comme le dirait notre ministre de la culture : droit de lire à la maison, droit de lire en voiture. Et pourquoi pas un accord roaming pour avoir le droit de lire sa musique à l’étranger (le contrat iTunes interdit pour l’instant que votre musique sorte de France...). Je ne sais pas pour vous, mais moi je vais maintenant avoir un peu de mal à débourser 10€ pour un simple "droit d’écoute". Pour le coup, j’achète vraiment du vent. Ou alors il faut que les prix aillent avec, car 10€, c’est énorme compte tenu des limitations imposées et de l’absence de frais de packaging et de distribution du fournisseur. D’autant plus que sur les .99€ que vous coûte une piste, l’auteur, celui que l’on cherche à protéger en ce moment, ne touche que 3% contre 14% pour un CD (source indirecte du Magazine Challenge, à vérifier cependant)...

Nos plus renommés artistes s’inquiètent de ce qu’ils ressentent comme une attaque à leur moyen du subsistance. Et je les comprends. Je comprends aussi qu’ils sont liés par contrat à cette industrie musicale. Mais ce qu’ils devraient comprendre à leur tour, c’est qu’en prêtant ainsi main forte à des ambitions qui les dépassent, ils risquent rapidement d’être les victimes de ce qu’ils défendent, risquant d’entraîner aussi avec eux une certaine majorité d’artistes moins connus. C’est dommage, car en jouant cet air différemment, cela pourrait être leur talent, la nouvelle "rareté" du produit culturel.

DRM, la protection du déjà coupable

Sortons maintenant un peu de la technologie et imaginons un gouvernement qui déciderait d’imposer à toutes les automobiles un système de radio-surveillance. Un tel système vérifierait votre permis, votre vue et votre alcoolémie avant de vous laisser démarrer. Ensuite il enverrait en permanence à un central le détail de vos déplacements, votre vitesse ou le nombre de personnes présentes avec vous. A tout moment, les serveurs, s’ils le jugent nécessaire, peuvent arrêter la voiture, la faire se garer et vous obliger à rentrer à pied. Et ceci dans le but de réduire le nombre de morts sur la route. Je ne sais pas pourquoi, mais je gage que si un tel gouvernement osait ne serait-ce qu’évoquer une telle possibilité, le bon peuple en conclurait rapidement qu’on le considère comme de potentiels meurtriers du volant et tout le monde serait bien vite dans la rue. Attention, je ne parle pas d’un radar qui constatent une infraction, mais d’un système intégré dans votre sphère privée qui vous contrôle en permanence et agit de manière préventive sur vos libertés !.

Et bien les DRM c’est exactement ce principe transposé dans le monde virtuel. Car dans ce monde là, il semble acquis de pouvoir considérer les citoyens comme de potentiels délinquants. Pour notre gouvernement, les internautes ne sont sûrement qu’une bande de racailles modernes... Et c’est bien l’aspect de DADVSI que je trouve le plus choquant moralement. Que l’on constate, à l’image du radar, une infraction ne me pose pas de problème. Il y a des lois, elle sont connues et si je les transgresse, j’en assume les conséquences. Mais que l’on m’ôte, à priori, toute velléité de nuire en me prenant d’emblée pour ce que je ne suis pas, est pour moi une dérive éthique très grave digne des meilleures anticipations totalitaristes.

Les DRM sont à mes yeux une hérésie née des appétits qu’aiguisent un très certain potentiel technologique. C’est aussi une facilité qui évite de repenser les problèmes à leurs sources. On peut utiliser l’atome pour se chauffer l’hiver ou pour démontrer sa puissance au monde. Les technologies de l’information rendent possible un tout répressif qui était jusqu’alors inimaginable. Elles permettent aussi un échange d’idée comme je suis en train de le faire ici. Je ne connais pas l’issue de ce débat mais j’espère que nos députés vont s’armer pour comprendre les implications sociales, morales et techniques de cette loi. Et s’informer consiste à écouter et se faire un avis. Les majors et les éditeurs ont, eux aussi, un avis à donner. Mais sûrement pas leur mot à dire. Nous avons confié à l’Etat la charge de préserver nos libertés, de protéger notre individualité et notre intégrité morale. Il a le devoir de nous orienter face à nos responsabilités mais pas de nous conditionner et de se retourner contre nous. L’Etat a pour mission de contrôler et de sanctionner si la ligne rouge que nous avons fixée ensemble a été franchie. Nous avons une police spécialisée dans ces technologies et elle a un rôle à jouer. Et que l’on arrête de dire que sur Internet la chasse aux actes illégaux est difficile. Les DRM sont pour moi un constat d’échec. Étouffer un comportement n’incite pas un individu à changer et à prendre ses responsabilités. Enfin, l’Etat n’a pas pour vocation d’aider les acteurs économiques à s’imposer et encore moins au détriment de celles et ceux qu’il représente.

[1] Pour tout ce qui concerne l’interopérabilité et les formats ouverts en général, vous pouvez lire avec profit le blog de Thierry Stoehr Formats-Ouverts.org. NdE.

Commentaires

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DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 14 février 2010 par slimsaid (2 rép.)

comment faire pour voir un film proteger par drm ?

DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 14 février 2010 par JujuLand

S’en passer !!!

 :-)

DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 15 février 2010 par popart

Sous Windows, ça ne devrait pas poser de problèmes particuliers, sous Linux (Ubuntu), en revanche, si mes souvenirs sont exacts, il faut aller chercher qqch dans les dépôts (universe ?), il faut activer les dépots dans synaptics, puis télécharger le plugin (DeCSS ?) pour que VLC ( ?) puisse lire les DVD.

Regarde dans la doc fr de Ubuntu pour les détails http://doc.ubuntu-fr.org/

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DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 27 novembre 2009 par JujuLand (0 rép.)

C’est probablement le correcteur orthographique intégré qui avait mis çà en gras :

un radar qui constatent une infraction

 :)

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DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 26 novembre 2009 par Alucard (0 rép.)

Très bon article...bonne continuation

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DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 1er juin 2008 par Graphisto (0 rép.)

Hello Man, ça y en a pas bon, "moultes nouvelles offres," c’est "moult nouvelles offres," .

Et merci pour ce papier, bien utile, cordialement, Jean-Marie Pellerin.

-----> http://www.framasoft.net/spip.php?p...

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DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 29 janvier 2008 par Emmanuel DENOYER (2 rép.)

Bonjour,

Je travaille sur un site de vente de musique 7.1

Si j’utilise un systeme de DRM OpenSource transparent qui ne transmet aucune info au serveur, mais qui demande juste votre nom d’utilisateur et votre mot de passe a chaque copie sur un nouveau support (pour etre sur que si quelqu’un copie l’oeuvre, c’est bien vous). Vous n’avez pas interet a divulguer votre mot de passe, sinon tout le monde peut s’en servir pour acheter dans la boutique. Bien sur, vous ne pouvez pas changer de mot de passe.

Que pensez-vous de cette solution ?

Je voulais aussi avoir votre avis sur ma partie "conditions d’utilisations".

Merci d’avance de votre aide.


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DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 30 janvier 2008 par Léviathan

Bonjour,

votre système est une absurdité sans nom niveau sécurité. Ne pas pouvoir changer de mot de passe est impensable ! Imaginez un instant que quelqu’un arrive à trouver un mot de passe, alors c’est la porte ouverte à toutes les dérives.

Pourquoi vouloir des DRM ? Ne pensez vous pas que les personnes qui achètent la musique au lieu d’aller très simplement la télécharger illégalement (car à l’heure actuelle, il est plus simple et plus rapide de télécharger illégalement que légalement) sont des personnes qui ont un certain respect pour les artistes et que ce ne sont pas eux qui "menacent" (si tant est que les autres menacent réellement) votre fonds de commerce.

DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 16 juin 2008 par seventies

Pourquoi en fait télécharger illégalement, alors qu’il est bien plus sûr, plus rapide (et plus légal) de louer l’oeuvre en vidéothèque et de la copier à l’aise. En Belgique, les médiathèques publiques ont développé un système de prêt courte durée (24 h, tarif réduit) pour tenir compte de cette réalité qu’est la copie des oeuvres louées. Cette copie est, de plus, légale, à condition de rester dans le cercle familial. Rien que du bon sens, en fait.

Et comme il existe une redevance sur les disques durs, disques inscriptibles, clés USB, tout celà apparaît comme logique. Le client n’est pas considéré comme criminel a priori.

Reste à voir combien de temps ce système tiendra ...

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DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 4 janvier 2008 par Christophe (0 rép.)

Un très grand merci pour la clarté et la précision de cet article. C’est effectivement terrifiant, mais guère surprenant. Big Brother n’est plus du côté des Etats depuis déjà longtemps. Christophe

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DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 29 octobre 2007 par JOSIE (1 rép.)

Bonjour,J’ai téléchargé pour la première fois à la FNAC 2 titres au format WMA DRM.Je pensais pouvoir les graver et les écouter dans mon salon. Je viens de lire tous les inconvénients du DRM,notamment qi’il se comporte comme un virus espion. Dois-je supprimer ces 2 Titres que j’ai achetés,pour être tranquille ? Merci de répondre à une novice en la matière.

DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 23 novembre 2007 par yaka

vilaine consomatrice !

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ça fait peur , le 20 février 2007 (0 rép.)

et le pire c’est que l’union européenne veut obliger microsoft a vendre des systèmes d’exploitations sans lecteur (windows média player) a quoi bon puisqu’il le faut pour lire les fichiers achetés(et protégés)... ? sans parler des bugs de WMP 11 qui ne peut gérer(pour l’instant)les DRM

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DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 22 juin 2006 par MAtt (0 rép.)

Au moins, si notre comportement met les gros artistes en difficulté, ce ne sera que justice rendue : La culture à la culture, pas à l’argent. Bon, c’est un peu irresponsable aussi, je sais, mais quand je vois les gens pour lesquels je suis sensé donner de l’argent, je me dit que je fais bien d’aimer Limewire. (pour appuyer mes propos je vous recommande de chercher une vidéo de South Park sur le net qui parle du piratage musical, et qui caricature parfaitement la situation ! oui je sais, je sais....)

Et quand on sait ce que les artistes eux-même gagnent sur les ventes de leur propre produits, on voit qu’eux-même se font piner.

Quant au DRM, on cherchera tjrs des moyens numérique de contourner les sécurités, c’est obligé (bon sans m’impliquer dans ce que je dis), les hackers ne s’arrêteront pas là. Et en plus, qui empêchera une personne qui a acheté son morceau protégé de l’enregistrer en ANALOGIQUE pour contourner le cryptage et de balancer le morceaux dépouillé de toute protection sur le net, hein ?

Cette histoire de DRM est vraiment pathétique. Elle montre à quel point le marché de la musique est sur les genoux face à une clientèle qui reprend ses droits, et à quel point le gouvernement n’est plus au service du peuple. (Qu’il s’agisse de la droite comme de la gauche...)

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DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 20 juin 2006 (0 rép.)

ATTENTION : Je sifle une musique comerciale illégalement. Je n’ai pas eu la licence DRM !

Eh oui, voici une image con des DRMs ... MAIS C EST SA !

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DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 2 juin 2006 par spin_3 (0 rép.)

moi g u une carte fnac mindiquan ke ja v le droit de telecharger 10 chanson gratuite ensuite je les est telecharger et mon lecteur na pa pu le lire en me fesans parvenir un message d’erreur des drm g réeseyer ac un autre lecteur pareil message de securiter .

-----> drm de m....

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DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 22 mars 2006 par SA (1 rép.)

L’utilisation de services va de paire avec la rémunération d’un côté puis la dépense de l’autre : cela est du commerce, c’est la relation Client-Vendeur. L’évolution technologique permet aussi au plus grand nombre de mieux s’informer, de mieux consommer d’autant plus que le choix est grand : c’est le cas dans le monde des médias et des télécommunications. L’arrivée dans les foyers du multi-média bouleverse considérablement les habitudes et la soif de découverte est immense. Notre capacité individuelle ou structurelle à digérer ce flux d’information doit bien être quantifiable en termes de volume ou de temps. Alors pourquoi monter des usines à DRM et polémiquer autour alors que les enjeux sont ailleurs : il faut installer des compteurs temps et des volumètres en Mo chez nos fournisseurs d’accès.

Signé : hoaxsite

-----> Invitation à l’asssemblée de Nicole GAUTHIER - Libé du 22/03/06 -

DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 5 avril 2006 par Skyll.

hum.... comment faire pour séparer le volume illégal du volume légal ?? si je télécharge tous les albums d’un artiste qui le permet et l’encourage ? je refuse d’être taxé au Mo pour quelque chose qui ne le dois pas.... pensez à ça...

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DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 18 mars 2006 (1 rép.)

Loi inapplicable en pratique, totalement ridicule. Rédigée à la va vite comme la disposition sur le CPE , créera plus de contentieux qu’autre chose. Lobbying rien de plus , mais sans finesse.

Abrogation apres les prochaines élections. Faudra voter et voter de manière réfléchie.

Ds l’immédiat, je continue à installer Linux sur tous mes postes, j’enleve xp (je préférais 2000 pro et si j’en ai besoin je mettrai Win2K à la place de xp) et je n’acheterai que des cd sans DRM (probleme réglé).

DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 5 avril 2006 par Skyll.

Que des bonnes résolutions ! Bravo !

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DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 17 mars 2006 par Delamancha (1 rép.)

"Poétiquement parlant, c’est la fin de la découverte des trésors musicaux de l’ancien temps dans les greniers de grand-papa, l’oreille collée au pavillon du gramophone."

... mais techniquement parlant, le gramophone de papi et sa collec de vieilles galettes n’étaient pas trop interopérables avec notre platine Technics qui faisait notre fierté à l’époque, non ? Et nos propres galettes version 33T s’entendaient super mal avec le miniK7 de nos vacances... et on en faisait pas tout un fromage ! an nom de la liberté, exigeons de nos pompistes qu’il remplissent nos jerricans d’un carburant qui fera fonctionner indifféremment nos bagnoles diesel, nos scooters et nos tondeuses à gazon à moteur 2 temps.

DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 18 mars 2006 par Ulhume

1/ Il est dommage de confondre les contraintes d’un monde physique avec l’opportunité offerte par celui de l’information. Ce dernier offre justement la possibilité de pouvoir, beaucoup plus loin dans le temps, être encore capable de relire les choses anciennes. Ce n’est pas toujours le cas dans le monde physique mais pourquoi étendre cette contrainte dans un monde où cela reste possible ?

2/ Il est dommage de confondre difficulté de relecture et impossibilité de relecture . Les vieilles choses que vous citez ne sont certes pas interropérable avec les nouvelles mais reste utilisables. Je connais des gens qui prennent plaisir à l’art difficile de relire des vieilles cassettes de jeux pour Amstrad pour les faire "tourner" sur leurs machines dernier cri. Si ces cassettes étaient cryptées cela ne serait pas difficile mais simplement impossible.

3/ Mon image n’était qu’une image permettant d’étendre ce que l’on nous fait "gober" aujourd’hui pour de la musique à des choses plus sentimentales comme ... un livre. Si demain les livres ne sont plus de ce papier tellement interropérable, serrez vous toujours aussi indulgent ?

4/ Allez, un dernier pour la route. Il y a _techniquement_ une différence notable entre un choix stratégique de non compatibilité et une nécessité technique de faire évoluer un format qui deviendra du coup incompatible. Nous avons (certains contesteront) gagné quelque chose entre le gramophone et le CD. Avez vous gagné quelque chose entre le format d’un iTunes et celui d’un Microsoft ? Avez vous gagné quelque chose en devant repayer le même film selon que vous désiriez le lire dans votre salon (DVD) ou sur votre PSP dernier cris (UMD) ? Quel est l’apport technique d’un format de traitement de texte par rapport à un autre ?

Techniquement parlant, je ne vois pas...

Bonne soirée dans tous les cas :)

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Au sujet de grand papa...un peu de SF , le 11 mars 2006 par marcop (1 rép.)

Merci pour votre excélente mise au point technique !

Bien que piètre écrivain je me risque dans un petit texte de SF...

Je suis né en 2081. Mon fils est né l’année dernière, en 2105. Nous avons décidé avec ma compagne d’habiter dans une vieille maison de village, en Auvergne, ma grand mère y habite... Il nous faut aménager le grenier de la maison qui contient beaucoup de vieilleries. Ma grand mère m’a prévenu, le tri va être difficile, surtout à cause des objets de son grand père, un développeur, passionné d’informatique. Me voilà dans le grenier, effectivement, l’ancêtre était passionné. Un musée de l’informatique. 35 ans des débuts du « micro ordinateur »...un régal. J’allume une machine prise au hasard, et, surprise, ça démarre, ça gratte et l’écran s’anime. Mon regard se porte sur de grosses boites remplis de supports de l’époque, des cd-rom. J’ouvre la boite « musique », poussé par l’envie de connaître quels étaient ses goûts musicaux. Double-clic sur un fichier, temps mort, « vous n’avez pas le droit de lire le fichier »... J’allume la machine qui semble être la plus récente, même réponse. Me voilà piqué au jeu, je veux écouter cette musique, sur un engin de l’époque, un plaisir d’archéologue. Après une petite recherche, je réalise que le fichier est crypté, mon aïeul était-il paranoïaque ? Impossible de trouver la clef, le système devait la récupérer sur le réseau...de l’époque. Et je tombe sur un texte de mon ancêtre où il prenait position contre ces verrous, contre cet obscurantisme, cet archaïsme...je suis rassuré, il n’était pas responsable de cette ineptie crypto-maniaque.

Je connecte mon système personnel au réseau et consulte les archives de l’époque sur ce format de fichier. Quelle époque étonnante, les contenus culturels étaient cryptés pour garantir le paiement des droits. On ne pouvait copier qu’un certain nombre de fois. Et ce droit coûtait 1 euro de l’époque par morceau... La recherche m’amène à comprendre que le numérique avait fait peur à une industrie des contenus culturels ( !)...une industrie de la musique, ça alors ! Le législateur avait suivi cette industrie pendant un temps, n’ayant pas compris que le débat allait bien plus loin.

J’ai tout de même recopié les noms de tous ces artistes dans ma playlist et depuis 2 mois je découvre les goûts de mon ancêtre. Nul besoin de dupliquer maintenant, fini les greniers qui se remplissent inutilement de tranches de plastiques polluantes.

J’ai même appris des chansons par coeur, et les chante à mes amis. Par exemple « On n’est pas là pour se faire engueuler » de Boris Vian. 300 000 personnes m’ont suivi en intégrant aussi ce vieux morceau à leur playlist. Il n’y a plus d’ayant droit pour ce morceau, mais le service de conservation du passé culturel sera conforté financièrement pas cet engouement.

J’ai aussi aimé « Arthur où t’as mis le corps », encore de Boris Vian. En l’adaptant à cette crypto-anecdote, on pourrait chanter « Arthur où t’as mis la clef ? ».

Cette époque avait du bon, mais, quand même, mettre la musique sous clef, c’était à mourir de rire... Heureusement, de cette époque informatique, il nous reste Linux, merci Papi, Linux est toujours là.

Amicalement, Marco

Au sujet de grand papa...un peu de SF , le 18 mars 2006 par Ulhume

J’aime bien, il faudrait la retravailler ! En tout cas tu es plus optimiste que moi ou Stallman et c’est assez rassurant au fond :)

Merci pour ce texte.

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Boycott des DRM , le 11 mars 2006 par rocbo (0 rép.)

Je crois qu’il faut être ferme concernant les DRM avec ou sans l’interopérabilité :
- LE BOYCOTT pur et simple.

J’ai commencé à faire quelques images en copyleft à mettre sur vos sites :
- http://rocbo.net/drm/

RDDV, le ministre de l’inculture n’est pas prêt à lacher le morceau, il pense même à "s’attaquer un jour au problème de la presse et de l’Internet".

Arrêtons-le. RDDV démission !!!

-----> Rocbo.net

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DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 7 mars 2006 par Papoune (0 rép.)

Je suis un amateur floué.

J’a ACHETE un disque de notre bon vieux hélas disparu John Lee Hooker, hélas, il était protégé et m’a foutu un bordel innommable sur mon ordinateur (je développe à mes heures, et ce n’est pas amateur). Quand pourrai-je écouter son oeuvre librement , et sans avoir à tirer des ficelles qui me cassent mon boulot ? Je copie donc mes disques en passant par un signal audio (tant pis pour la petite perte de qualité) pour embarquer en voiture mes morceaux favoris, que j’entends bien peu à la radio.

Messieurs les politiques représentant les économiquement trop forts, regardez bien où vous mettez les bulletins.

-----> DRM, car nous sommes tous des délinquants

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DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 1er mars 2006 par OliBrius (1 rép.)

Très beau texte, mais en France, n’avons nous pas justement une tentation totalitariste enfouie au fond de nous qui n’attend que le moment propice pour se dévoiler. Vous avez tout à fait raison dans le raisonnement tenu, mais, mais, l’appât du gain est très fort et nos politiques y résistent difficilement. De plus, vu le contexte électoral proche et toute cette soit disant "insécurité" qui gangraine notre pays, le pas sera vite franchi par tous les Pro-DRM pour nous affirmer que cette technique permettra de réduire la délinquance...informatique et par extension la délinquance tout court. Cependant, luttons quand même pour informer le plus grand nombre du danger qui nous guette...

DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 12 mars 2006 par Piou

Il me semble que la tentation "totalitariste" dont vous parlez n’est pas l’apanage de la France, mais bien celle de l’humanité depuis le début de son Histoire.

Tout pouvoir laissé à lui-même prend inévitablement ce cap à partir d’un moment. C’est bien pour cela que dans la plupart des organisations humaines, des instances de contre-pouvoirs sont prévues pour en réguler le fonctionnement.

Mais récemment, vu la manière dont le Ministère de la Culture s’est joué des députés opposés à son projet de loi, la façon dont les règles de fonctionnement du Parlement ont été bafouées, on dirait bien qu’en France les contre-pouvoirs prévus ne parviennent plus à jouer leur rôle... Il reste que nous autres citoyens, pouvons encore parler et informer le maximum de monde. Alors, comme vous l’avez dit, luttons et continuons.

-----> http://moutons.karma-lab.net/

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DRM, car nous sommes tous des délinquants...A propos du "droit à la copie privée" , le 1er mars 2006 par Chauss (1 rép.)

Il me semble qu’il faut être très vigilant avec la notion d’exeption pour la copie privée.

Dans ce que j’ai pu lire dans le Point DADVSI, effectué par le Ministère de la culture, il me semble que l’on confond la notion de COPIE (copier + coller) avec la notion de DEPLACEMENT (couper + coller).

Le problème avec l’usage des DRM, c’est que l’on assimile le droit de COPIE au droit de DEPLACEMENT.

Prenons un exemple :

Lorsque j’achète un CD, je peux le DEPLACERà l’infini (chaîne hi-fi, CD voiture, baladeur... je peux l’écouter chez moi, chez des amis...), bref, le droit de DEPLACEMENT est infini et non réglementé . Dans chacun des cas, lorsque j’utilise une oeuvre "matérielle", c a d un CD, l’exercice de ce droit ne pose aucun problème car le CD n’est présent que dans un seul lieu à la fois car il est unique. Le droit au DEPLACEMENT n’est d’ailleurs pas réglementé par le contrat de licence.

Par contre, ce qui est réglementé avec un CD, c’est le droit à la copie privé, c’est à dire la duplication de l’oeuvre.

Avec une oeuvre numérique, cela se complique, car le DEPLACEMENT suppose au préalable une COPIE, puis ensuite une SUPPRESSION du fichier original (couper-coller).

En réglementant le droit à la COPIE privée, ce qui à priori ne me choque pas, le projet de loi DADVSI limite de fait le droit au DEPLACEMENT de l’oeuvre, ce qui m’est insupportable.

Le problème, c’est que dans le monde numérique, les notions de DEPLACEMENT et de COPIE sont interdépendantes, ce qui n’est pas le cas avec des supports matériels.

Reprendre une mesure s’appliquant aux oeuvres matérielles, en l’occurrence le droit à la copie privée, est la transposer telle qu’elle dans le domaine des oeuvres numériques, montre bien le peu de recul de ceux qui ont pondu ce projet de loi.

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DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 27 février 2006 par Corto (2 rép.)

Très bon article. Nous connaissions les totalitarismes politiques relatifs à des idéaux fous. Nous savions que nous vivions dans une époque où l’argent est roi. Les babacools des années 70 n’y auront rien changé (qui aurait pu le penser d’ailleur). Il est clair maintenant que nous rentrons dans la dictature du fric, des puissances économiques. Les lois protègent normalement "les biens et les personnes". Les biens avant les personnes ; peut-être plus ?? Une seule chose me vient à l’idée quand je vois tout ça, c’est refuser de vouloir "consommer" tout ce qu’on me propose, parfois bien alléchant. Nous sommes consommateurs, à nous de dire ce qu’on veut et si on n’obtient pas satisfaction, on marche pas et on n’achète pas (et on ne pirate pas non plus). Surtout ne pas tomber dans les attitudes débiles du type : "t’as pas le dernier "truc" , t’es nul ..."

Un petit coup de gueule ; mais ça fait du bien parfois.

-----> Quelle époque

DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 28 février 2006 par pericles

nous sommes consommateurs ?

non !

plutot des citoyens des femmes et des hommes

le terme de consommateur je le récuse je le refuse

J’accuse le pouvoir économique de vouloir faire de nous des etres sans conscience J’accuse le pouvoir de l’argent de vouloir nous asservir une fois encore.... nous donnant l’impression d’etre libres, paradoxe dangereux de la société contemporaine...

DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 6 mars 2006 par Ulhume

Tellement d’accord...

C’en est même limite insultant.

Lorsque vous relisez les documents officiels sur DADVSI (au rayon "propagande à la française" sur http://moutons.karma-lab.net ), le terme "citoyen" est même totalement oublié.

Pour notre gouvernement ne nous sommes plus que des consommateurs. Notre gouvernement gouverne à des consommateurs.

Parler de consommateur, rappelons le, c’est réduire un individu à une fonction, comme "reproducteur", une "génitrice"... Un individu peu donc "être consommateur" mais surement pas "être _un_ consommateur".

De plus, un consommateur, consomme, et même consume, réduit en cendre. Bref, un consommateur est un parasite !

Donc, notre gouvernement ne parle logiquement plus de citoyens, mais de parasites, voir même de temps en temps, de sauterelles...

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Licence Globale Optionnelle , le 24 février 2006 par Yug (2 rép.)

J’en profite pour féliciter à mon tour tous les intervenants dont les remarques sont (presque ? :p) toujours de très bonne qualité !!

La majorité des internautes (80% il me semble ?) est prête à se tourner vers des offres légales (dans la plupart des cas en conservant le p2p pour les fichiers libres ou rares).

La licence globale, techniquement, ça pourrait être
- un projet chez sourceforge
- une centaine de ligne de python
- des accords avec des artistes
- quelques mirroirs chez les FAIs La licence globale elle peut exister !! musique-libre et jamenco nous le montrent.

Avoir des stats sur des fichiers ! Rien de plus simple !! Tous les serveurs web ont les logs de toutes les requêtes qu’ils reçoivent ! Et à l’inverse de tout ce que peuvent prétendre les majors ce serait la rémunération LA PLUS JUSTE qui soit ! Ne reposant non plus sur des contrats, des estimations de ventes, des études de marchés, fonction de la renommée ou heures d’audience, ... mais sur les stats des serveurs, en temps réel, au morceau prêt et pourquoi pas : publiques ! Un système de hash md5 pour reconnaitre les fichiers originaux fournis légalement et seuls autorisés à circuler sur le réseau... Un réseau dont l’entrée est dépendante de l’ip et de l’adhésion à l’option "licence globale". C’est comme ça que font les FAI pour fournir canal+ via la tv, une option, une ip et le FAI est apte à fournir l’option aux ayants droits. Techniquement c’est possible, économiquement, et moralement je suis persuadé de la viablilité de cette solution ! Imaginez des millions d’internautes audiophiles ayant un accès facile des des morceaux de bonne qualité sans contrainte d’utilisation, pour 10€/mois ?

Enfin, je pense que l’évolution de nos sociétés doit passer par la RESPONSABILISATION de nous tous, citoyens. Responsabiliser c’est offrir l’opportunité aux individus d’intégrer par eux mêmes le respect (d’une oeuvre, d’un artiste, ...). Et en associant en parallèle les idée pour valoriser le cd On pourrait peut être aboutir à une société plus responsable et cohérente ?

Je trouve que c’est dans cette optique que le mot "culture" retrouve le mieux son sens.

Licence Globale Optionnelle , le 26 février 2006

Je ne suis pas trop d’accord avec ta conception de la license globale optionnelle. En voici les raisons :
- Se fier uniquement aux logs des FAIs est dangereux : il serait vraiment très simple de booster illégalement le téléchargement d’un titre pour augmenter la rémunération de son auteur
- N’autoriser le téléchargement que de certaines oeuvres (identifiées par MD5) n’apporte rien : les menaces sur les libertés individuelles sont maintenues, il y aura toujours des oeuvres rares auxquelles on ne pourra accéder que par P2P "illégal", aucune modification d’encodage ne sera possible pour redistribuer les fichiers (passer de mp3 à ogg, ...)

Certes ta proposition est réalisable et même envisageable (et effectivement assez juste en théorie), mais je trouve qu’elle dénature un peu l’idée (ou tout au moins celle que je me fais) de license globale optionnelle

Licence Globale Optionnelle , le 26 février 2006 par Yug

Le principe de hash permet une identification fiable et pratique des fichiers, mais c’est vrai que dans ce cas la, un fichier modifié (décompressé, recompréssé, taggué, ...) change de sum md5 (et ne serait plus exportable sur une réseau contrôlé). D’un autre coté cette méthode n’est pas assez modulable et peut être gourmand en ressource (grosse liste de hash) bien qu’efficace.

J’avoue avoir un peu lancer les idées en l’air non pas pour imposer une vision de la chose mais plus pour alerter sur la faisabilité de la chose. Il me semble d’ailleurs que c’est à ça que devrait servir une commission parlementaire non ?

Mélomane, et utilisateur de p2p, je serait peut être le premier à m’abonner à une LGO (c’est comme ça qu’on dit ?) mais je n’abandonnerais surement jamais complètement le p2p, notamment parce qu’on y trouve une variété difficilement égalable de musique et de toutes sortes d’autres choses (vidéos, anims, iso, ....)

La lutte contre les DRM (et les millions déjà investis dedans par les multinationales pour nous les faire avaler) sera encore longue et rude, mais cette lutte citoyenne triomphera :) la démocratie est avec nous :)

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DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 24 février 2006 (1 rép.)

Notre cher gouvernement dans son délire propagandiste des DRM, a mis en ligne un site internet sensé créer un espace de dialogue entre les artistes et les vilains internautes qui téléchargent.

http://www.lestelechargements.com

J’ai peur car, en plus, les logos gouvernementaux ne figurent pas en clair sur le site...

DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 25 février 2006 par Ulhume

Je n’aime pas trop "m’insérer" dans le commentaire de pratiques politiques (certains font cela mieux que moi) mais il faut bien avouer que ce gouvernement collectionne les inédits. En tout cas, ils sembles avoir pris bien conscience de ce que le net offrait, "aussi", en terme de propagande.

Ceci dit ce site n’est pas son coup d’essai. Sans parler du "Sarkospam", rien que sur Dadvsi, on avait déjà eu une série de "publiportages" assez étonnant (j’en parlais ici : http://moutons.karma-lab.net/node/8). Mais avec ce site on atteint tout de même des sommets : orientation des interventions, commentaires modérés à priori, semble t’il une grosse sensure et enfin, les commentaires simplement fermés sur les interventions. Et je ne parle même pas du prix de ce machin, 180 000€ !! Si ce chiffre est vérifié, et étant dans le métier, je veux tout de suite avoir le téléphone du pigeon qui a signé la prestation !!! Bref, lorsque j’y suis allé pour la première fois hier suite à un article sur ratiatum.com (http://www.ratiatum.com/news2886_Lestelechargementscom_commentaires_fermes.html), j’en ai eu les petit poils tout dressés.

D’un autre côté j’ai été assez agréablement surpris par les commentaires qui avaient réussis à passer. Si le gouvernement ne semble pas avoir bien compris (ou ne tient pas à bien comprendre) l’enjeu DRM du projet, les internautes, eux, semblent en avoir bien conscience. C’est déjà pas mal.

Tiens, pour la bouche, le drolisime témoignage de Maître Eolas sur la soirée d’inauguration de ce bidule au Palais de Tokyo : http://maitre.eolas.free.fr/journal/index.php ?2006/02/24/298-la-soiree-lestelechargementscom-ou-fallait-pas-l-inviter

-----> moutons.karma-lab.net

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DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 24 février 2006 (1 rép.)

merci merci merci

DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 25 février 2006 par Ulhume

De rien, de rien, de rien :)

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Où te caches-tu petit DRM ? , le 23 février 2006 par @nthony (0 rép.)

Après les errances de sony pour bouloter des données sur nos machines cybernétiques, j’apprend que la dernière mise à jour d’itunes ne vaut guère mieux. Qu’à celà ne tienne, zinf me sauvera la mise.

Mais ensuite ?

Où se cachera le prochain logiciel espion, diligenté par quelques multinationnales, jusque dans les tréfonds de mon PC pour voir si je ne suis pas un dangereux empêcheur de consommer ?

En marge de la promotion des logiciels libres, framasoft pourrait-il ouvrir une nouvelle rubrique qui référencerait tous ces espions dissimulés dans les mise à jours ou fournis avec des CD d’installation commerciaux ? Offrant ainsi un quelques clic une vue d’ensemble des dangers qui nous épient et peut-être des parades pour s’en débarasser.

l’appel est lancé (car "l’apple" est désormais verolée).

Merci

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DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 23 février 2006 (2 rép.)

Est-ce vraiment applicable ?

Parler de métier vieillissant pour les éditeurs de disques me semble tout à fait justifié ; et justement les moyens de contrôle que proposent ces éditeurs comportent déjà les germes de leur inefficacité future.

A produits obsolètes, protection inefficace !

En effet, les éditeurs de musique comme de logiciels s’appliquent depuis une bonne dizaine d’années à écouler pour seuls produits des versions reconditionnées de ceux que les consommateurs connaissent déjà. D’une part, les numéros de version des logiciels connaissent une inflation sans lien avec une réelle amélioration des services, quitte à briser la compatibilité ascendante pour rendre le produit néanmoins indispensable. D’autre part, une part considérable des disques vendus sont des rééditions, quelquefois "remasterisées" (c’est-à-dire même pas remixées), de classiques de différents styles. Dans ces deux domaines, faire du neuf avec du vieux semble la principale règle de rentabilité, car l’investissement dans l’innovation ET dans la pub est un risque inacceptable.

Pour cette même raison, la plupart des produits artistiques "rentables" sont déjà copiés, en toute légalité. Et, à l’opposé, réaliser des oeuvres d’art et des logiciels audacieux nécessite souvent de rompre avec le circuit commercial pour avoir une chance de les diffuser.

A l’autre bout de la chaîne, le consommateur a été jusqu’ici encouragé à acheter CD et DVD parce qu’il pouvait les copier jusqu’à la nausée sans perte de qualité appréciable.

Qui achèterait un "windows" qui ne lirait pas ces vieux MP3 qui circulent partout ? Qui acheterait une 72e version de "I will survive" qu’il ne pourrait pas mettre sur son lecteur portable, celui de sa voiture, sur la chaîne du salon, dans sa compil de vacances, sur la sono de sa soirée anniversaire chez son cousin, dans son autoradio, sur son téléphone, donner à son père, sa mère, ses frères et ses soeurs, etc ... ?

Essayer, par la contrainte légale et technique, de réduire "cet abus", c’est encourager le consommateur à garder les vieux produits et à s’en tenir à ses "vieux" MP3, CD, DVD, Winchose XP, Emiaule, bref à tout ce dont il peut abuser, ou à profiter des moyens de copie sauvage qui ne manqueront pas d’apparaître.

En revanche, il n’apparaît pas probable que Microchose ou Sonny Muzak se mettent à produire quelque chose d’assez révolutionnaire pour être acheté malgré les contraîntes des DRM. Ils ne savent pas le faire et doivent justement leur succès passé et leurs déboires présents à leur conservatisme. Il se pourrait même que les consommateurs trouvent un intérêt nouveau aux produits indépendants, parce que "l’abus " dans ce domaine, fait vivre ces produits.

Après une dizaine d’années de replâtrage de produits obsolètes, je pense donc que ces gens très intelligents, et politiquement forts, se préparent à une décision qui les menacera plus que jamais de faillite.

DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 25 février 2006 par Olivier

Le scénario paraît crédible. Pour ma part, je suis tout à fait près à garder mon matériel actuel, afin de pouvoir profiter de la lecture libre de mes CD, MP3 et autres (je garde mon ancienne version d’iTunes qui me convient parfaitement. Quel besoin ai-je de vouloir à tout prix la nouvelle ènième dernière version qui transmet gentiment au serveur mes playlist). Par ailleurs, je passerais sans hésiter à tout nouveau matériel indépendant qui me permettrait de ne pas me plier à une consommation galopante et injustifiée, où l’on nous fait racheter tous les 5 ans les mêmes produits (parfois à peine remaquillés) pour des sommes toujours plus élevées.

Quand les majors se tirent une balle dans le pied...

En tout cas félicitations d’abord à l’auteur de ce billet, pour son excellente pédagogie, ses explications claires et documentées, et ensuite à tous les contributeurs pour leur participation de haut niveau (baron-noir entre autres)

DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 25 février 2006 par Ulhume

Oui et ceci et d’autant plus vrai que de nos jours évolution technologique ne rime plus systématiquement avec valeur ajoutée. Pour mes modeste oreilles, je pense que la qualité CD peut encore tenir jusqu’à la fin de mes jours ;-) Pour les DVD c’est un peu plus contestable, mais bon, on peut faire avec. Bref, la bonne options est surement de faire le plein de CD et de DVD. Et même si ces formats sont arrêtés à terme, le marché d’occasion restera une valeur sûre encore quelque années, c’est en tout cas moins cher que l’offre légale la plus intéressante ;-). Au pire je risque juste de louper le prochain rebirth de Madonna ou l’incontournable dernier album de Lorry ;-) Le même principe est applicable à la techno. Rien que le serveur qui héberge moutons.karma-lab.net n’est qu’un vieux PII que j’ai récupéré avant la casse car considéré en fin de vie par un admin système "Windowsien". Mais je m’éloigne un peu du sujet :) C’est en somme une manière de dire que le lobby des consommateur a tout de même l’arme de la non-consomation...

-----> moutons.karma-lab.net

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DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 22 février 2006 par malkovitch (2 rép.)

personnelement, vu le battage fait par le show bizz , les peoples et les multinationales.. je pense que le législateur ne pourrat pas aller à l’encontre des DRM , du flicage et de la repression.

Et oui... ... lesinterets financierssont plus important que l’intérêt général.

-----> pessimisme ?

DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 22 février 2006 par Ulhume

A lire je pense, ce texte de Stallman : http://www.freescape.eu.org/eclat/1partie/Stallman/stallmantxt.html

Pour mémoire il a été écrit en 97, soit un an le Digital Millenium Copyright Act.

Ulhume

-----> moutons.karma-lab.net

DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 22 février 2006

Bonjour,

Peut-être, mais je suis certain aussi que les DRM vont poser (posent déjà) des problèmes de compatibilité sans nom.

Par exemple, si j’ai bien compris les spécifications des formats Blu-Ray et HD-DVD, les mécanismes DRM seront inclus de bout en bout dans la chaîne de lecture, et donc, pour bénéficier des apports de ces nouveaux formats, le consommateur devra changer tout son matériel, du lecteur au téléviseur, en passant par les câbles même !

Les cd DRMisés ne passeront pas (ils ne passent déjà pas, j’ai testé !) sur un lecteur un peu ancien.

Donc la question est simple. Ou les consommateurs ont une attitude saine et raisonnable, et ils arrêtent purement et simplement de consommer.

Ou bien .... l’alternative, c’est qu’ils rentrent dans ce jeu. Et si on en arrive à ce niveau de connerie, alors ce n’est guère utile de continuer quoique ce soit.

Personnellement, je choisie le Boycott, et si malheureusement, tout un pan de l’industrie sombre et les artistes avec, et bien j’en serait désolé, mais ce ne sera pas faute d’avoir mis en garde.

Cordialement

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DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 21 février 2006 par Laurent Jade (3 rép.)

Concernant la licence globale, je suis d’accord avec vous, sans DRM elle est tout bonnement inapplicable. D’abord pour la répartition des sommes collectées et puis ensuite parce que rien n’empèchera les non-abonnés si la licence est optionnelle de profiter des téléchargements des abonnés. Dans ce cas quel est l’intérêt de s’abonner. Et si cette licence est obligatoire, elle en devient simplement injuste comme l’est la taxe sur les supports vierges qui servent également à de simples sauvegardes.

Ce qui semble vous choquer dans les DRM c’est le fait d’être présumé coupable ce qui n’est jamais agréable. Force est de constater malgré tout que l’infraction est tellement simple à réaliser dans un anonymat relatif voire total, que peu de gens s’en priveront si rien n’est fait.

Je suis favorable à une instauration des DRM car elles peuvent permettre à de nouveaux acteurs de déconcentrer le marché (de la musique, des films..) en offrant des alternatives à ce que proposent les trop peu nombreuses compagnies. En se dématérialisant, le support n’a plus à subir les contraintes de la distribution classique pour arriver en rayons ou en salles, bref pour toucher le public. On pourra ainsi voir arriver de nouvelles productions de toutes importances. Pour protéger ces nouvelles initiatives, qui vont nous permettre d’accéder à plus de choix, il faut un système de protection des oeuvres numériques. Ainsi l’artiste ou le collectif d’artistes pourra sur son site ou sur des plateformes, vendre ses productions au lieu d’être obligé de les donner. Et s’ils veulent les donner pour se faire de la publicité alors ce sera un choix délibéré et non une obligation.

Par contre je pense comme vous que c’est un trop grand pouvoir accordé à des entreprises privées et que la concurrence, qui tend à limiter les désagréments pour les consommateurs, dans ce cas ne règlera pas tout. Je veux pouvoir utiliser les lecteurs multimédias que je souhaite et ne pas être obligé parce que j’ai acheté chez Tartanpion d’utiliser le lecteur TartanpionMediaPlayer. Je veux, de plus, pouvoir utiliser l’OS que je souhaite cela me semble être une liberté importante. Et les propriétaires n’ont pas à m’imposer quoicque ce soit dans ce domaine. Même aux USA, il y a des lois anti-trust pour permettre à la concurrence d’exister. Je propose donc que la gestion des DRM soit confiée à un organisme indépendant, financé par les industries puisqu’elles en sont les principales bénéficiaires. Il ne faut bien entendu pas attendre que ces dernières proposent cette intitative, il faut donc leur imposer.

"Car dans l’ancien temps, ce disque, il devait être produit. C’est finalement lui qui octroyait à la musique la rareté nécessaire à sa valeur. Dans l’ère numérique, cette production n’a plus rien de rare, produire c’est dupliquer et dupliquer ne vaut rien."

C’est copier un produit numérique fini et dématérialisé qui ne coûte rien (reproduction) mais le produire au sens de lui donner une existence coûte très cher. C’est un peu le discours de Richard Stallman qui dit en substance que dés lors qu’une oeuvre ne nécessite pas de moyen industriel inaccessible à un simple particulier (comme une imprimerie par exemple) alors le copyright devient inutile et l’Humanité toute entière doit pouvoir en profiter. C’est oublier un peu vite qu’un livre c’est souvent plusieurs mois voire années de travail, qu’un album ou qu’un film c’est aussi du temps mais surtout de nombreuses compétences qu’il faut rémunérer. Si les oeuvres numériques deviennent gratuites, ce à quoi le téléchargement sauvage aboutira, c’est à la fois quantitativement et qualitativement que nous, publics, seront perdants. Et le phénomène du logiciel libre n’est pas transposable à toutes les activités. De même pour le logiciel libre, il est à craindre qu’un jour la spécilalisation et la haute technicité demadées ne permettront peut-être plus à des développeurs bénévoles suffisamment nombreux de proposer des offres aussi crédibles que les solutions propriétaires.

"Autant cela ne me choquait pas trop pour un logiciel mais cela me remue beaucoup plus pour un "objet" culturel. Poétiquement parlant, c’est la fin de la découverte des trésors musicaux de l’ancien temps dans les greniers de grand-papa, l’oreille collée au pavillon du gramophone." sic !

En tout cas Bravo à Framasoft pour la qualité de ses articles et de ses intervenants.

DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 22 février 2006 par Ulhume

Rapidement sur la licence globale. Les moyens de répartitions existent. Le contraire est une légende. La preuve en est que si la capacité de flicage peut être mise en oeuvre sur les réseaux permettant de savoir qui télécharge quoi, je vois mal pourquoi cette même technologie ne pourrait être appliquer à justement savoir qui sont les chiffres des artistes et des oeuvres téléchargés. De plus, le caractère optionnel de la licence n’est pas un argument. En effet, le contrôle des réseaux est comme le contrôle de la route. Certains roulent sans permis et la police est là pour veiller à ce que cela ne se produise pas. Les mêmes techniques sont là pour cela. En gros, il est nécessaire, pour que cette licence commence à être applicable, de rationaliser le P2P. Maintenant je ne suis ni pour ni contre cette licence et je ne sais surtout pas si elle est économiquement réalisable. Mais l’argument de la répartition est une légende urbaine. Ce qui est vrai en revanche, c’est que l’amendement ne prévoit rien à ce sujet.

Concernant les DRM, ce que vous dites est juste. Un auteur a droit à une juste rétribution et le droit d’auteur doit être renforcé sur Internet. Ce qui m’inquiète ne sont pas les DRM en tant que technique mais les DRM sauvages tels qu’ils deviendront si l’état ne fixe pas une loi claire et précise à leur sujet (spyware, controle du contenu à prioris, limitation des accès en bibliothèque, etc...). Je reprendrais ici un commentaire que j’ai fait ailleur. DADVSI doit contenir pour que les DRM ne dérivent pas au minimum les point suivant :

- Une mesure technique ne peut être implantée sur une plateforme qu’à la seule condition que son code source soit consultable librement.
- L’interopérabilité des mesures techniques de protection est une obligation pour toute plateformes logicielle ou matérielle, sans exception. Le cas échéant implique une exception à l’interdiction de contournement des dits moyens techniques, exception limité aux plateformes non compatibles.

Ce n’est pas exhaustif et il aurait encore des "obligations" à rajouter (concernant les bibliothèques, les types de clauses associées, etc) mais c’est un départ :)

-----> moutons.karma-lab.net

DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 22 février 2006 par Laurent Jade

Concernant la viabilité économique de la licence, franchement je ne sais pas. Tout dépend si elle est optionelle ou globale. Si elle est globale, je persiste à penser qu’elle est injuste. Vous me direz oui mais la vie est injuste. Ok mais c’est pas une raison pour en rajouter. Si elle est optionelle j’ai peine à croire, malgré les extrapolations qui sont parfois faites, qu’elles puissent être une solution satisfaisante.

Je ne suis pas vraiment d’accord avec vous concernant le flicage. Même si Je ne suis pas un super-spécialiste, il me semble que ce n’est pas si simple de savoir qui télécharge quoi et où.

Si vous avez un site et que des internautes viennent télécharger des fichiers dessus, vous pouvez effectivement sortir pourquoi pas, une liste des IP des téléchargeurs et la communiquer à l’instance chargée de répartir les sommes engrangées par la licence.

Sur les réseaux P2P, quand il y a des serveurs comme sur emule par exemple, ceux-ci peuvent tenir un log des IP et de leurs téléchargements. Mais sachez par exemple que toutes les adresses ne sont pas accessibles (LowIP par exemple) et encore faut-il qu’il y soit obligé et qu’on les identifie. Un serveur situé à l’étranger sera difficilement contraint de se plier à cette procédure.

De plus beaucoup de réseaux P2P n’ont pas de serveurs. Alors là il va falloir qu’on m’explique comment procéder. Si on peut éventuellement identifier ceux qui mettent à disposition des fichiers (et encore), comment identifier ceux qui téléchargent (pour savoir s’ils en ont le droit dans le cas de la licence optionelle) et ce qu’ils téléchargent (pour la répartition).

Quand à USENET, là encore cela me semble difficile de tenir un compte. Ne parlons même pas des fichiers joints aux emails, des sessions msn ou consort.

De plus le web est mondial, je ne vous apprend rien et la licence est un projet français uniquement.

Enfin une fois que vous avez l’adresse IP, il faut pouvoir vérifier que la personne, dans le cas de la licence optionnelle, possède un "droit de téléchargement". Il faut donc pour cela interroger son FAI. C’est d’une part une sacrée quantité de travail au regard des volumes que cela représentera et c’est d’autre part une procédure qui demande aujourd’hui l’intervention d’un juge.

Bref je ne vois pas ça de manière aussi simple que vous l’entendez. Vous me répondrez oui mais il y bien des gens qui ce sont pincer donc c’est possible. A ma connaissance ce sont des gens qui en tiraient profit donc ils étaient forcément plus visibles que les autres sur la toile. En résumé c’est donc possible dans certains cas mais pas tous loin de là.

Concernant les abus des DRM, je suis là tout à fait d’accord avec vous. C’est pourquoi un organisme indépendant gérant leur application et respectant une réglementation prenant en compte les points de vue de chacun me semble une solution à envisager avec sérieux.

Le fait que le code source d’une mesure technique implantée sur une plateforme soit consultable librement me semble approcher l’utopie :-). C’est comme prendre des cours de serrurerie, ou se faire livrer un char d’assaut en prison, je doute que vous soyez franchement encouragé.

Concernant l’interopérabilité cela me semble être une évidence ugente.

En tout cas bravo pour vos talents pédagogiques. J’ai été sur votre blog et vous y pratiquez la vulgarisation à merveille.

DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 22 février 2006 par Ulhume

Tout d’abord merci pour le compliment (la pédagogie :)

Concernant les moyens, je dis juste que techniquement ils existent, pas qu’ils sont, pour l’instant, légalement facile à mettre en oeuvre. Ceci dit, deux sociétés étaient sur le point de se lancer sur le sujet si la CNIL n’avait pas mis son nez là dedans (http://www.futura-sciences.com/news-p2p-cnil-dit-non-chasse-pirates-automatisee-maj_7437.php). Et même techniquement ce n’est pas très compliqué de savoir qui upload. Le download c’est autre chose, mais ce n’est absolumen,t pas infaisable avec l’aide des FAI....

Concernant les code des serrures :) Ce n’est pas si utopique que cela. Connaître le code d’algo de cryptage permet d’en voir les faiblesse mais pas de casser ce qu’il a codé. L’initiative de drm ouvert de SUN ne le rendra, de la même manière, pas plus pénétrable. En revanche vous aurez l’assurance de ce qui se fait chez vous.

Je me rends compte qu’un des aspects pervers du passage a linux est une perte de confiance réelle en ce que je ne peux pas contrôler. Car c’est aussi cela l’open source. Avoir l’assurance que rien d’autre que ce que je décide ne tourne sur mes machines. Venant du monde windows où les process fleurissaient comme par génération spontanée, ce fût un grand pas pour moi. Et je dois bien avouer que même si Microsoft fabrique un WMP pour linux, il n’y a aucune chance que je l’installe...

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DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 21 février 2006 par Nov6 (1 rép.)

Excusez ma naïveté mais je n’ai pas vu que les DRM m’empéchaient, une fois la musique duement achetée, enregistrée sur un CD de dupliquer celui ci sans passer par un ordinateur. Sans doute est ce une erreur de ma part... Cela dit il me semble bien que c’est la manip indiquée par Fnac music lors de l’ouverture de son site pour faire sauter les protections. Bon courage à tous ceux qui prennent de leur temps pour nous informer aussi clairement et précisément sur des sujets aussi sensibles.

DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 22 février 2006 par Ulhume

Faut il encore que ce droit soit garanti. Prenons l’exemple des DVD par exemple, la nouvelle mouture DADVSI semble désirer en interdire la copie.

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Petite question... , le 21 février 2006 par Mushroom (1 rép.)

J’adhère à ce qui ressort de ce texte tant en terme d’analyse que de craintes, mais je me demande une chose (stupide, peut-être) : comment vont faire les gens qui n’ont pas internet avec un tel système ?

Si j’achète un CD et que ma machine n’est pas reliée au net, je ne peux obtenir de clé et on m’interdit donc de fait toute copie privée, ce qui est contraire à la loi dans le cadre de DADVSI...

D’un autre côté, si j’envoie par courrier le numéro de série de ma machine, il sera impossible pour les générateurs de clé de vérifier qu’il est correct... "vérificateur de clé DRM" sera-t-il un des nouveaux petits boulots de demain ?

Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que le code de la consommation va prendre de l’embonpoint...

Petite question... , le 22 février 2006 par Ulhume

Pour l’instant les DRM ne touchent que les achats en ligne, donc ne concerne que ceux qui ont internet. Cependant ce que vous dites est juste concernant par exemple des achats fait au bureau que vous souhaitez ramener chez vous... Dans tous les cas les DRM et la suite, à savoir TCPA, se base sur le postulat d’une connexion existante. Il va d’ici peu être aussi difficile de se passer d’internet que de téléphone. Mais bon, les CD ont encore quelques années avant disparition. Le réseau a le temps d’évoluer.

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DRM, vampire à fric , le 21 février 2006 par adjberu (1 rép.)

DRM : justificatif pour les majors pour augmenter les prix des CD

Je m’explique : si j’ai bien compris, il n’est pas interdit de copier un CD sur une cassette (copie privée à partir d’une chaine HIFI) par contre il est interdit de "casser" la protection DRM sur un ordi. Pourtant on peut ripper un CD même avec DRM sur un ordi grace à un matériel (petit boitier INSTANT MUSIC d’ADSTEch). Brancher une platine CD (vynile, cassette, etc...) sur ce boitier puis relier ce dernier à l’ordi par usb, lancer NeroSoundTrax (ça marche avec audiacity) et ripper votre music. Je fais la même chose qu’avec la chaine HIFI et je n’ai aucunement casser la protection. Pour moi les DRM ne sont que les manifestations du coté obscure de la force (ennemie de la vrai liberté)

DRM, vampire à fric , le 2 mars 2006

casser ou....contourner ! dans ce cas précis, la protection est contournée.

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DRM, car nous sommes tous des délinquants ( ?) , le 21 février 2006 par Imbemol (1 rép.)

Merci beaucoup pour votre texte, dont la richesse et la précision tranche avec les approximations de nombre d’autres sur le sujet. Quelques remarques et questions, pour être certain de bien comprendre.

j’imagine assez mal comment pourait fonctionner une telle licence, s’il est illégal de contourner la protection des contenus.

En fait, à l’heure actuelle, une entreprise qui souhaiterait proposer en téléchargement des œuvres musicales en s’adressant à une société de gestion collective ne pourrait obtenir l’accord de cette dernière, pour la bonne et simple raison qu’elle ne dispose pas de celui de ses membres. Pour ce qui est de la SCPP (qui est l’équivalent de la SACEM pour les producteurs), tous les membres de cette dernière ne lui ont pas confié la gestion de leur droit de reproduction sous forme numérique, comme le démontre le contenu du mandat facultatif relatif aux « phonogrammes » diffusés par « services interactifs ». Les seules plateformes existantes ont été autorisées à commercialiser des mp3 par le biais d’un accord spécifique. Si une telle licence légale était adoptée, le monopole conféré par la loi aux producteurs deviendrait un droit à rémunération, comme la loi le prévoit déjà pour la diffusion à la radio notamment [1]. En d’autres termes, les ayants droit soumis à cette licence légale [2] ne pourront plus s’opposer à la diffusion de leurs oeuvres via Internet : ils n’auront que le droit d’être payé en contrepartie.

L’alternative serait donc la suivante : acheter des supports protégés par DRM ou télécharger en ligne des fichiers (à terme, eux aussi protégés par DRM).

Les DRM, nous l’avons vu, imposent l’installation sur votre PC d’un lecteur fermé et verrouillé. Nous avons aussi vu que ce lecteur échange des données avec le serveur. Et pour protéger leurs conversations, ces deux logiciels, lecteur et serveur, utilisent une connexion chiffrée, vous empêchant d’en connaître la nature exacte. Cela ne vous inquiète pas ? Officiellement, nous "savons" qu’il n’y circule que des licences et de la musique. Mais pourquoi s’arrêter là ? Ils peuvent aussi facilement envoyer la liste de tous les fichiers présents sur mon ordinateur, le contenu de mes mails, les historiques de mes messengers, des photos prises avec ma webcam... Paranoïaque ? Oui, sûrement. Mais qui m’assure du contraire ? Les frasques de Sony ne sont surement pas là pour me rassurer ! Et encore moins la récente découverte des fonctions bonus d’iTunes, consistant à communiquer à Apple des informations personnelles ainsi que les titres, artistes ou albums que vous êtes en train d’écouter sur votre ordinateur. Dans un tel système de contrôle, je ne ferais confiance qu’à l’état, et encore, sur la base de chartes précises. Un tel pouvoir dans les mains d’une société privée est simplement inacceptable !

Sur le plan des principes, je suis d’accord avec vous, c’est inacceptable. Ce qui me console, en pratique, c’est que même si Sony, Apple, Microsoft, ou mon voisin ont accès à mes données personnelles de façon illicite, ils ne peuvent strictement rien en faire, sous peine de s’exposer à de lourdes sanctions pénales, étendues au niveau européen.

Il est vrai que l’Europe et les Etats-Unis n’ont pas du tout la même approche des données personnelles, la première en faisant une quasi-nouvelle religion, quand les seconds n’y attachent aucune importance. Coup de bol en ce qui nous concerne, nous sommes dans l’UE, et dans la partie de la CNIL, qui a servi de laboratoire à l’union. Alors avant que Sony etc. ne viennent me chercher des poux sur les données figurant dans ma machine, j’ai le temps de voir pousser les arbres.

si DADVSI veut se donner les moyens de préserver la liberté de choix des utilisateurs, la pérennité de leur bien, la sécurité de leur vie privée et la survie du libre, il se doit d’imposer un standard DRM ouvert pour la France. Ou alors, le cas échéant, maintenir le droit de contourner les protections à des fins d’interopérabilité.

C’est parfaitement exact, et d’ailleurs, il est déjà arrivé au législateur d’être « à la pointe de la technique » en définissant les standards ouverts dans la LCEN [3] (article 4) et en imposant leur utilisation pour la communication de certaines informations (articles 6 et 19 de la même loi).

Donc, juridiquement, le « standard ouvert » est « tout protocole de communication, d’interconnexion ou d’échange et tout format de données interopérable et dont les spécifications techniques sont publiques et sans restriction d’accès ni de mise en œuvre ».

Evidemment, ça ne va pas plaire à ceux qui voient dans les DRM l’opportunité de s’offrir un nouveau marché technique. D’ailleurs, la directive EUCD a elle-même mis le doigt sur les dangers liés à l’absence d’interopérabilité :

« Des progrès importants ont été accomplis dans le domaine de la normalisation internationale des systèmes techniques d’identification des oeuvres et objets protégés sous forme numérique. Dans le cadre d’un environnement où les réseaux occupent une place de plus en plus grande, les différences existant entre les mesures techniques pourraient aboutir, au sein de la Communauté, à une incompatibilité des systèmes. La compatibilité et l’intéropérabilité des différents systèmes doivent être encouragées. Il serait très souhaitable que soit encouragée la mise au point de systèmes universels ». (Considérant 54).

Pas de bol, il n’y a pas trace de ces vœux (pieux ?) dans les articles de la directive. Ceci dit, après le cafouillage de la première discussion, un nouveau texte serait en préparation, qui (i) renforcerait et consacrerait l’exception pour copie privée, en permettant, en fonction du type de support, un nombre suffisant de copies, et surtout (ii) limiterait également la notion de contournement des mesures techniques de protection des oeuvres pour permettre leur lecture sur tout type de matériel.

D’ailleurs, il ne faudrait pas oublier que les sociétés de gestion collective soutiennent les revendications liées à l’interopérabilité.

Droit d’écoute ? Ah oui, c’est peut-être le détail que l’on a oublié de vous donner. Le potentiel des DRM ne se limite pas aux seuls aspects techniques. Ils permettent la mise en place efficace d’un modèle de vente assez révolutionnaire. Ne plus vendre un disque mais seulement un droit d’écoute sur un contenu. Si vous en doutez, je vous conseil la passionnante lecture du contrat que vous signez tacitement en utilisant les services d’iTunes. C’est écrit en toute lettres. Vous ne pouvez utiliser ce que vous avez acheté qu’à des fins personnelles et non commerciales, et non à des fins de redistribution, de transfert, de cession ou de sous-licence. En d’autres termes (que des juristes me corrigent si je me trompe), je n’ai pas le droit de revendre ce que j’ai acheté sur iTunes, ni de le donner, ni de le léguer à mes enfants. Un peu comme pour un logiciel, vous ne possédez plus qu’un droit d’utilisation. Et un droit d’utilisation "volatile" qui plus est.

Il ne faut jamais inviter un juriste à vous corriger ! Casse-c... comme le sont certains (et moi le premier !), aucune chance que l’on résiste à la tentation !

Ce qu’il faut entendre par la clause limitant l’utilisation qu’à des fins personnelles et non commerciales et non à des fins de redistribution, de transfert, de cession ou de sous-licence est beaucoup moins restrictif que l’interprétation que la lecture suggère. Ce qui prime dans cette clause n’est pas tant sa deuxième partie que sa première : à partir du moment où votre « utilisation » de l’œuvre est limitée aux fins « personnelles et non commerciales », vous faites ce que vous voulez, au moins en fait, sinon en droit. Il vous est seulement interdit de transférer le fichier que vous avez téléchargé (i) à un tiers (ii) à titre onéreux.

Je sens pointer le doute, et pourtant.... Aussi large que soit le monopole d’un auteur, il a des limites. Le droit qu’il tient sur la reproduction et la représentation de son œuvre est toujours en relation avec ceux de ces actes qui sont effectués à l’attention d’un public. « la reproduction consiste dans la fixation matérielle de l’oeuvre par tous procédés qui permettent de la communiquer au public d’une manière indirecte » (art. L. 122-3 du code de la propriété intellectuelle). Idem pour la représentation : le monopole est limité par la finalité de l’acte.

Vous pouvez donc faire ce que vous voulez de l’œuvre tant que vos agissements n’ont pas pour but de la communiquer au public. Par exemple, une reproduction pour une mise à disposition sur le net violera le monopole, à l’inverse d’une reproduction pour une mise à disposition dans votre voiture.

Vous allez me dire alors que vous ne comprenez pas, dans ce cas, comment un auteur pourrait limiter le nombre de copies privées autorisées... et vous aurez raison. L’analyse qui précède, quoique soutenue par d’éminents professeurs d’université, est une vision économique du droit d’auteur, qui s’oppose à une vision absolutiste, où le monopole n’a pas de limites, sauf les exceptions légales. Et si la loi limite quantitativement l’exception...

Mais au fond, dès lors que les copies restent dans la sphère privée, que l’analyse économique ou absolutiste soit retenue ne change rien car en pratique, personne ne viendra jamais vous poursuivre pour avoir fait dix copies au lieu des 5 autorisées, serait-ce au moyen d’un outil de contournement, même si Microsoft, Sony, Virgin, sont au courant. D’abord, parce que le fait de le savoir ne leur permet pas pour autant de s’en plaindre (de la protection des données personnelles), et qu’à supposer qu’ils s’en plaignent, les forces de l’ordre du monde entier ont autre chose à faire que d’aller enquêter sur M. Michu, « vil contrefacteur » dont le crime sera d’avoir fait une copie de trop de son fichier de Luis Mariano.

En effet, la copie privée est née, historiquement, de ce constat que même si les plus grands partisans du droit d’auteur avaient voulu que toute reproduction soit interdite, y compris celles faites à la maison, il eut été impossible de le contrôler en pratique. Pour conserver une forme de crédibilité au système juridique mis en place, on inventa les exceptions de copie privée et de représentation dans le cercle de famille.

En revanche, le système mis en place permettra de sanctionner la mise à disposition de contenus protégés et déplombés sur les réseaux, ce qui est autrement plus préjudiciable aux ayants droit.

Car, et c’est toujours dans le même contrat, votre droit peut être retiré, ou changer de nature, au bon vouloir du fournisseur, et de manière rétroactive

Ce n’est pas parce que c’est dans le contrat que c’est légal. Nombre de « conditions générales » comportent des clauses parfaitement illicites (ce qui a notamment été jugé à maintes reprises à propos des contrats d’abonnement téléphoniques), leur rédacteur misant sur une stratégie d’optimisation des risques : pour un client qui fera un recommandé, neuf autres ne moufteront pas.

Pour autant, un contrat à durée déterminée (ce qu’est un contrat de (con)cession de droits, quand bien même celle-ci serait « la durée de protection des droits d’auteur ») ne se résilie pas au bon vouloir de l’une des deux parties (art. 1134 du code civil).

Quand bien même, une telle résiliation ne sera pas rétroactive. La chose est différente en cas de faute de l’un des cocontractants. Mais, pour établir la faute, encore faut-il que le cocontractant en soit informé. Or, soit ce sera par l’intermédiaire des données collectées via votre pc, et partant inutilisables en justice ; soit en venant chez vous - à supposer d’y avoir préalablement été autorisé par un juge - et en constatant qu’il y a plus de copies que ce qui est autorisé... bref, le risque pratique est nul.

D’autant plus que sur les .99€ que vous coûte une piste, l’auteur, celui que l’on cherche à protéger en ce moment, ne touche que 3% contre 14% pour un CD (source indirecte du Magazine Challenge, à vérifier cependant)...

Les taux de royalties que l’on peut lire ici ou là ne sont jamais fiables :
- parle-t-on de la rémunération de l’auteur, du compositeur, ou de l’artiste-interprète ? Les taux ne sont pas les mêmes pour les deux premiers d’une part, et pour le second d’autre part.
- quelle est l’assiette sur laquelle s’applique ce taux ? Il est préférable d’avoir un faible taux sur le prix de vente au public qu’un gros taux sur la part producteur (dont sera déduite la part distributeur).

En outre, les contrats d’exploitation prévoient certes un taux, mais également des pages et des pages d’exceptions qui s’appliquent sur celui-ci, et / ou sur l’assiette. Par exemple, en cas de vente à moitié prix (donc l’assiette est réduite), le taux pourra faire l’objet d’un « abattement » de x% ; en cas de vente à l’étranger, l’assiette sera souvent abattue, etc. (tout l’enjeu de la distribution numérique est là : comment les partenaires des ayants droit vont-ils justifier ces abattements en l’absence de frais de port, de retours des invendus...).

Bref, l’économie d’un contrat d’exploitation ne peut nullement s’apprécier à la seule vue d’un taux, d’autant qu’elle est - pour les artistes-interprètes - fonction de leur notoriété.

Que l’on constate, à l’image du radar, une infraction ne me pose pas de problème. Il y a des lois, elle sont connues et si je les transgresse, j’en assume les conséquences. Mais que l’on m’ôte, à priori, toute velléité de nuire en me prenant d’emblée pour ce que je ne suis pas, est pour moi une dérive éthique très grave digne des meilleures anticipations totalitaristes.

C’est amusant que vous fassiez une analogie avec les radars puisque le nouveau texte demandé par le premier ministre - le même que celui réfléchissant à un système de standard ouvert (cf. le début de ma bafouille) - y songe, en instaurant un régime gradué et proportionné de sanctions pour différencier le simple téléchargement illégal de la mise à disposition massive d’oeuvres protégées. Le téléchargement occasionnel sera considéré comme une contravention de seconde classe mais la sanction pourra aller jusqu’à 100.000 euros et un an de prison pour ceux qui font métier de fabriquer des logiciels permettant d’avoir accès à des oeuvres protégées.

Le projet DADVSI est sans doute déjà obsolète, les raisons légitimes d’avoir peur se mesureront mieux lorsque le « nouveau » projet sera pondu, et quelque chose me dit qu’il n’est pas prêt d’arriver.

-----> Les élucubrations du Baron Noir... et de ses amis

DRM, car nous sommes tous des délinquants ( ?) , le 21 février 2006 par Ulhume

Bonjour,

Pour éviter les doublons, j’ai fusionné mes réponses ici : http://moutons.karma-lab.net/node/4#comment-36

Amicalement,

Ulhume

-----> http://moutons.karma-lab.net

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linux et les DRM , le 20 février 2006 par alaigre (1 rép.)

Loin de moi l’idée de remettre en cause le raisonnement défendu par l’article et surtout l’intérêt qu’il représente pour des non-spécialistes de saisir qu’un choix technologique est aussi un choix de société..

Mais il me semble que le rapport de linux avec les DRM ne se résume pas à l’absence d’alternative comme le suggère ce passage " Mais pour mon "malheur", j’utilise linux. Et dans ce cas de figure, c’est l’impasse totale. En effet, la structure "code ouvert" du logiciel libre (cf. DADVSI code) interdit d’y intégrer des formats propriétaires et fermés." (1)

Philosophiquement parlant c’est mille fois oui, mais techniquement parlant l’usage d’un DRM sur un système linux n’est pas inconcevable. La controverse suscitée par les déclarations de Linus Torval en 2003 a d’ailleurs repris avec la future GPLv3

Le débat autour des DRM concerne donc tous les systèmes, même ceux qui pourraient sembler à première vue "intouchables".

Raison de plus pour dénoncer les dérives de cette l’informatique de confiance qui pourraient être notre monde de demain si nous n’y prêtons pas suffisamment attention aujourd’hui.

(1) Même si cela n’est pas tout à fait comparable j’utilise bien des logiciels propriétaires sous linux - acrobat, real player etc..

linux et les DRM , le 21 février 2006 par Ulhume

Tout à fait d’accord. L’interdiction des formats propriétaires et fermés n’est valable que si vous désirez garder un ensemble libre. On peut imagine dans l’avenir que Microsoft puisse porter WMPlayer sous Linux. Mais qui peut y croire ? L’option TCPA semble en revanche plus "sûre". Sans rentrer ici dans le débat sur cette technologie, IBM est en charge de son portage sous Linux. Je crois même que les sources sont dors et déjà disponibles. Mais pour l’instant, sous Linux, il est impossible de lire un fichier DRM comme de lire un DVD.

-----> RE:linux et les DRM

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DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 20 février 2006 par MccMcRc (0 rép.)

enfin un texte clair, bravo ! à diffuser d’urgence...

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DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 20 février 2006 (0 rép.)

Merçi pour cet article très interressant et très instructif. En tout cas une chose est sûr, plus on sait de choses, moins on se fait avoir. On appprend bien plus de choses sur les DRM içi (et expliqué simplement merçi encore) que avec les multiples sujets TV.

Même si je ne suis qu’un petit utilisateur de win j’aime beaucoup aller sur Framasoft pour çà, il y a içi une vision très différente que la "ligne officielle" que l’on trouve partout ailleurs.

-----> big brother now !?

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DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 20 février 2006 (0 rép.)

Cela démontre aussi autre chose :

Microsoft qui s’est fait "sortir" son Média Player par la grande porte de Bruxelles tente de rentrer par la fenêtre des DRM.

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DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 20 février 2006 par Vincent JOMAIN (7 rép.)

"(le contrat iTunes interdit pour l’instant que votre musique sorte de France...)" Je viens de lire le contrat d’utilisation. Je tiens à signaler qu’avec ITunes, il n’est pas interdit d’écouter sa musique à l’étranger mais il est interdit d’essayer de se connecter au service à l’étranger. Ce qui est différent.

Autre petite erreur, vous parlez plusieurs fois de crypter puis décrypter un fichier musical or le terme crypté est à proscrire car il faut utiliser les termes chiffrer et déchiffrer quand l’opération se fait en ayant la clé de chiffrement ; Le décryptage consiste lui à décrypter un fichier chiffré sans avoir la clé de chiffrement.

Sinon, je trouve cet article très instructif.

Cordialement

Vincent JOMAIN

DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 20 février 2006

moi je dit le moineau sois unteligent deja leur systeme pour eviter de piratez entre parenthese je le casse en 2seconde pour la simple et bonne raison que le son passe dans mes enceinte oki alors je lance audacity jenregistre le son que le pc produit a l’interieur de celui ci et voila j’ai ma music non crypter ou chiffre comme disez l’autre rien de plus simple et sa personne ne pourra jamais le bloquer il se complique la vie a crée des algo qui crypte tout alors que devant leur yeux il ont deqoi passer la protection jsuis desoler c’est comme les voiture il mette des alarme de malade mais sa nampeche pas que les vitre ne sont pas blinder dou le moyen de piquer ce que l’ont veut a l’interieur de celleci vous voyer ce qui prouve qe quoi q’il fasse ou q’il crée sa seras toujour passable alors laisser les un jour il en auront marre detre idiot

cordialement et désoler pour lhortographe et tres bon texte

DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 21 février 2006 par gokudomatic

sauf si tu tombes sur une carte audio normalisé DRM. Dans ce cas, le son sera protégé (un peu comme un tunnel SSH) jusqu’à la sortie physique de la carte. Et là, pas le choix, il faut mettre un enregistreur analogique. Mais le fait que cette dernière solution existera toujours ad eternam nullifie tout intérêt du DRM maintenant et à jamais. C’est pour ça que je ne me soucie pas des DRM.

Re : DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 21 février 2006 par Ulhume

Merci pour ces précisions. J’ai mis l’article original à jour.

Concernant le point de licence iTunes, vous avez le lien vers le texte en français. Celui sur l’article semble mort.

Amicalement

Ulhume

-----> http://moutons.karma-lab.net

DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 21 février 2006 par Ulhume

C’est même encore plus compliqué que cela. Les protections peuvent aussi être présente sur les formes d’onde audio. Certains projets (en anglais, désolé : http://stereophile.com/news/020904sunncomm/) semblent permettre de rendre impossible le ré-enregistrement du son qui sort des enceintes.

Maintenance, les DRM, comme dit plus haut, vont aussi s’intégrer dans le matériel. Un exemple est le bus PCI-Express qui intègre un canal DRM à destination des cartes connectées. Il en est de même avec le fameux "HD-Ready" (http://www.hardware.fr/art/imprimer/603/).

En bref, le petit moineau va finir par avoir du mal à s’échapper :)

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DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 28 février 2006 par Loonie

wow ca fait peur ca aussi "DarkNoise"...

DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 3 mars 2006 par 0z

CON ? SOt ? Mateur ? non merci !

DRM, car nous sommes tous des délinquants , le 11 mars 2006 par Hellboychess

Excellent article qui nous éclaire de façon remarquable sur le danger de cette technologie. Merci

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