• Auteur : François Schnell
  • Date : 27 décembre 2005 (6 janvier 2006)
  • Licence : Creative Commons BY link_license

DADVsI-Gate : Des stars de la musique française victimes du syndrome de Stockholm ?

Ces stars sont-elles bien inspirées de suivre les yeux fermés les arguments de leurs majors ?

Illustration de XTRMNTR sous licence Creative Commons BY (Flickr).

Vous l’avez certainement entendu dans les médias, dans la nuit du 22 au 23 décembre 2005 un amendement fut voté dans le cadre du projet de loi DADVsI sur les droits d’auteurs liés à l’ Internet. Cet amendement propose de légaliser les échanges musicaux sur le P2P en échange d’une juste rétribution des artistes via une licence globale optionnelle prélevée par les Fournisseurs d’Accès à Internet.

Malheureusement notre ministre de la culture (à l’origine du projet de loi DADVsI), le gouvernement et les majors vont tout faire pour corriger le tir en janvier en imposant probablement un nouveau vote et en mobilisant tout ce qui peut l’être d’ici là.

Rien d’étonnant à cela me direz-vous si ce n’est que les opposants à la licence globale optionnelle insistent sur l’"immense émotion" ressentie par l’ensemble de la communauté artistique qu’ils citent :
Patrick Bruel, Michel Sardou, Johnny Hallyday, Joey Starr ... une trentaine de Stars signées par des majors qui sont affiliées à la très puissante RIAA (Recording Industry Association of America), des artistes d’en-haut ? En face de ce patrimoine musical franco-américain, quelques 13.500 artistes français ont signé, sans trop de publicité, en faveur de la licence globale, des artistes d’en bas ? des méprisables ?

Au fait, connaissez vous la chanson “Le syndrome de Stockholm” ?

Le syndrome de Stockholm désigne la propension des otages partageant longtemps la vie de leurs geôliers à adopter peu ou prou le point de vue de ceux-ci. Ce comportement paradoxal des victimes de prise d’otage, a été décrit pour la première fois en 1978 par le psychiatre américain F. Ochberg qui lui donne le nom de « syndrome de Stockholm ».

Le fait divers :

Le 23 août 1973, un évadé de prison, Jan Erik Olsson tente de commettre un hold-up dans l’agence de la Kreditbanken du quartier de Norrmalmstorg à Stockholm. L’intervention des forces de l’ordre l’oblige à se retrancher dans la banque où il prend en otage quatre employés. Il obtient la libération de son compagnon de cellule, Clark Olofsson, qui peut le rejoindre. Six jours de négociation aboutissent finalement à la libération des otages. Curieusement, ceux-ci s’interposeront entre leurs ravisseurs et les forces de l’ordre. Par la suite, ils refuseront de témoigner à charge, contribueront à leur défense et iront leur rendre visite en prison. L’une des victimes finira même par épouser Jan Erik Olsson.

Source : wikipedia [1]

Un peu par provocation, risquons cette hypothèse de travail.

Qui seraient alors dans notre cas les preneurs d’otages, les otages et surtout que fait la Police !?

Les preneurs d’otages :

Ils sont bien connus et décrit par exemple dans cette page de la BBC [2] (Institution britannique respectable et qui a la particularité rare d’être relativement indépendante du pouvoir politique et des lobbies industriels).

On y apprend qu’ils ne sont que quatre leaders (après la fusion SONY-BMG en 2004) à détenir 90% du marché mondial et à revendiquer leurs actions au sein du la puissante RIAA. Dans les pays anglosaxons ils sont connus sous le nom des "Big Four" ( SONY-BMG, EMI, Vivendi Universal et AOL Time Warner). Depuis leurs quartiers généraux aux USA ils rayonnent sur la culture musicale mondiale (notamment en France) et le seul pays rentable ayant réellement résisté est l’Inde. Toujours d’après la BBC les "Big Four" ne s’arrêtent pas là puisqu’ils contrôlent un grande partie de la sphère de l’”entertainment” mondiale (radio, cinéma, presse, TV).

Les otages :

Pour la plupart des Stars de longue date, embringuées à une époque où les “Big Four” étaient les seuls à détenir l’outil suprême, celui indispensable à la création du support matériel qui les rendit indispensables. Via leurs réseaux, le gang des “Big Four” a autorisé les artistes rentables à vivre de leur art grâce au support physique, clé du trafic salvateur (10 % du prix de vente du CD pour l’otage consentant, 90 % pour les “Big Four” Fathers).

La police :

Le rôle de la police (notre ministère de la culture) devrait être simple : libérer les otages et surtout permettre une vraie diversité culturelle. Mais contre toute attente, pour des raisons qui m’échappent, tout semble se passer comme si la Police culturelle elle-même était victime du syndrome de Stockholm...

Notre ministre de la culture lui-même nous l’a affirmé à l’Assemblé Nationale : sans les majors il ne pourra y avoir l’émergence de nouveaux artistes. Ainsi la culture musicale française passerait forcément par les “Big Four” Fathers ou ne passera pas ...

Pourtant les temps ont changés et l’histoire est riche d’enseignements.

Lorsque la presse de Gutenberg est apparue les moines ont combattu cette technologie pernicieuse qui démocratisa le livre sans forcément passer par le monastère. De même les Universités prédisaient des amphis vides ... Qui oserait aujourd’hui dire que la presse de Gutenberg fut un recul pour le livre ou pour l’humanité ? N’en déplaise aux “Big Four” Fathers, alors que nous enteront pleinement dans la société de l’information, le P2P ressemble bien à la presse du 21ème siècle.

De même lorsque la radio fut mise au point, l’industrie du disque a tout fait pour l’interdire en prédisant la mort de la musique. Qui oserait dire aujourd’hui dire que la radio a tué la musique et fut un recul pour l’humanité et la culture ?

Bien sûr si on se contente d’écouter les radios hertziennes on serait tenté de penser qu’il n’y a pas d’innovations en dehors des “Big Four”. Rien de vraiment étonnant si on sait que l’immense majorité de ces radios sont détenues par les “Big Four” et que seuls leurs catalogues sont autorisés à y passer.

D’ailleurs ces mêmes catalogues d’artistes n’ont cessé de diminuer avec les années et offrent aujourd’hui bien peu de diversité alors qu’il existe en marge quantité d’excellents artistes qui ne pourront jamais être entendus dans le système actuel. Ceci est à mettre en relation avec le modèle économique des majors où la promotion d’un artiste coûte de plus en plus cher et empêche d’investir sur deux artistes trop proches dans un segment marketing (rentable) donné. Les coûts en publicité deviennent en effet très élevés pour imposer un artiste à un public qui délaisse de plus en plus les médias irrigables par les majors (essor de l’ internet communautaire et de la Blogosphère au détriment de la télé et de la radio).

Si le gouvernement souhaite vraiment “protéger la création via les nouvelles technologies” il ne devrait certainement pas maintenir en vie artificielle un modèle économique qui est aujourd’hui inadapté et qui ne peut que détruire, de plus en plus, la diversité culturelle française.

Il me semble que c’est notamment pour cela, qu’au delà de tout clivages politiques, des députés de tous bords se sont soulevés contre le projet de loi DADVsI pour proposer des solutions modernes, économiquement réalistes et respectueuses des droits et des intérêts de chacun.

Ainsi cette Licence Globale Optionnelle propose de légaliser les échanges musicaux sur le P2P en échange d’une juste rétribution des artistes via un prélèvement forfaitaire raisonnable effectué par les Fournisseurs d’Accès à Internet (étrangement les médias traditionnels ont tendance à oublier cette deuxième partie sur la rétribution des artistes ...). De plus, un sondage récent SPEDIDAM-Médiamétrie montre que 75% des internautes sont déjà favorables à une Licence Globale Optionnelle pour échanger des oeuvres sur Internet [3].

Finalement le P2P pourrait se transformer en « super-radio » légale du 21 ème siècle ou on pourrait télécharger à la demande les oeuvres souhaitées. Plus celle-ci sont appréciées et plus les artistes sont rénumérés ce qui ne pénaliserait en rien les stars françaises d’en haut. Par contre, les artistes non “rentables” dans le système économique des majors pourraient enfin trouver légalement leur public et être rénuméré “au mérite” et non pas uniquement au-delà du seuil de rentabilité des “Big Four ».
Par contre il est clair que pour les “Big Four” il s’agit de la perte du monopole exclusif pour la diffusion des artistes qui gagneront alors grandement en indépendance. Est-ce vraiment un mal ?

Il est aussi dans l’intérêt des “Big Four” Fathers de comprendre que le consommateur est aussi consommActeur et que c’est lui qui prends désormais une part significative dans les “frais” de promotion des artistes. Même l’Observatoire de la Musique le souligne :

"De la culture à l’entertainment, participation du public à l’expérience musicale : les phénomènes de discussion, collaboration, personnalisation et autres partages d’intérêts de tout type que permettent les "médias sociaux" d’internet ont montré leur intérêt économique potentiel, en termes de fidélisation et de co-création de valeur"

"Le rapprochement entre artistes et publics : au delà du titre musical, ce que semble aujourd’hui rechercher l’ internaute est une écoute musicale, c’est à dire une relation à la musique, à son auteur, à son univers sonore à la fois unique et chargé d’émotions. "Ce rapprochement qui prend toutefois des formes différentes selon les publics et les stratégies commerciales, peut être créateur de valeur"

D’après Les marchés de la musique 2005 - Rapport de l’observatoire de la musique. [4] (Voir également le billet d’Alban à ce sujet [5]).

Donc finalement ... qui va libérer les otages ?

  • Pas les preneurs d’otages qui s’entêtent dans un modèle économique voué aujourd’hui à l’échec.
  • Pas les otages, nos trente stars françaises, peut-être victimes du syndrome de Stockholm ou plus simplement mal informées ou affectées naturellement par la peur du changement et de la compétition avec les artistes indépendants.
  • Certainement pas la police culturelle et son chef le Ministre de la Culture malgré la signature de 13500 artistes [6], le rapport de l’ observatoire de la Musique [7] et le soulèvement de députés de tous partis y compris celui de la majorité.
  • Qui reste-t-il alors... Des internautes citoyens et responsables qui souhaitent rénumérer équitablement les artistes dans toutes leurs diversité au-delà des fast-food musicaux d’antan.

Avec des internautes responsables et organisés tout est possible...

En deux semaines la pétition EUCD.info [8] a rassemblé plus de 130000 signatures et de nombreuses associations et entreprises dont le géant informatique SUN Microsystems.

Il suffit de lire également le forum “liberté numérique” de Framasoft [9] pour se rendre compte de l’incroyable besoin de communication, de partage et de justice dans la société de l’information en construction. Le fil de discussion “A l’instant sur le stream de l’assemblée” [10] rassemble par exemple 2324 réponses et 117892 visites. De nombreux internautes ont même dit s’être réconcilié avec la politique dans cette expérience collective et critique des débats et la WebTV de l’Assemblée Nationale a rencontré un record d’audience historique sur le projet de loi DADVsI.

Face aux puissants lobbies nous voyons bien qu’il est nécessaire, avec les députés qui ont compris les enjeux, d’équilibrer les forces en présence en défendant collectivement l’intérêt général, la diversité culturelle et les biens communs.

Commentaires

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DADVsI-Gate : Des stars de la musique française victimes du syndrome de Stockholm ? , le 19 juillet 2008 par Auteur (0 rép.)

Bonjour, Je suis auteur, compositeur au coté de ma muse Tu es compositeur, interprète, agent, où tout simplement curieux avec de bonnes relations, du style Johnny Hallyday, c’est un exemple qui sait… http://myspace.com/christelleetvictortinguely Où http://myspace.com/cvtinguely Nous cherchons à diffuser ce message afin de proposer nos nouveaux textes, des chansons te correspondant, voir sur mesure… Ecoute « La balade de la fée verte » (commande pour le Val de Travers, Suisse) ou « la figue » (commande pour la fête de la figue à Vézénobres) cela te donnera une idée. Nous te proposons avec un grand plaisir de lire et de télécharger gratuitement les chansons de notre album « Départ de rêve » réalisé en autoproduction, qui te plaisent ou/et de déposer un petit commentaire en passant. Nous t’invitons bien sûr à partager ses liens avec tes amis. « Si tout le monde faisait une trêve/ Pour partager des parts de rêve ! » Nous te remercions et te faisons confiance pour la diffusion de ce message Christelle et Victor Tinguely.

-----> http://myspace.com/christelleetvict...

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DADVsI-Gate : Des stars de la musique française victimes du syndrome de Stockholm ? , le 5 janvier 2006 par borneo (0 rép.)

Les bigs Fours ont pour habitude de se désigner elle-même comme "the entertainment industry." C’est une activitée économique tout a fait honorable, hormis le fait oligopolistique qui la caractérise et les ententes anti-concurrentielles permanentes. Ce secteur devrait donc dépendre du ministére de ...l’industrie.

Ce qui est coupable, c’est en France la prise en Otage du fait culturel par cette industrie avec la complicité d’un ministre Gobe tout.

Organisons le fait culturel et laissons vaquer l’industrie du spectacle et du divertissement à ces activitées de Soap music, et autres People drama.

-----> The entertainment industry

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Très bon article ! , le 4 janvier 2006 par Seb P. (2 rép.)

Très bon article qui résume bien cette nouvelle forme de partage. Je reste un peu sceptique cependant sur la justice de la licence globale : je crains surtout qu’une fois encore ça reviendra dans les poches des majors et des grandes stars, au motif que ce sont les plus téléchargées (comme actuellement, les scandaleuses taxes sur les supports vierges).

Comme c’est un bon article, autant mentionner les fautes de frappe et d’orthographe que j’ai vues :

Joey Starr...

Par contre, les artistes non “rentables” dans le système économique des majors pourraient enfin trouver légalement leur public

qq espaces après les apostrophes : Même l’Observatoire, "médias sociaux" d’internet etc.

des fast-food musicaux d’antan.

SUN Microsystems

De nombreux internautes ont même dit s’être réconciliés avec la politique dans cette expérience collective et critique des débats et la WebTV de l’Assemblée Nationale

les forces en présence

Remarque :

A l’instant sur le stream de l’assemblée” [10] rassemble par exemple 2324 réponses et 117892 visites

Euh, 117.892 IP différentes, vous êtes sûrs ? :-)

Très bon article ! , le 4 janvier 2006 par nico

Lorsque la presse de Gutenberg est apparue les moines ont combattu cette technologie pernicieuse qui démocratisa le livre sans forcément passer par le monastère. De même les Universités prédisaient des amphis vides ...

Des références à l’appui, ou un cliché facile ??

Par contre, on trouve sur Wikipedia l’info suivante :

Il mourut en 1468, ruiné à la suite d’un procès dont les plaignants étaient des fabricants de presses à raisin, invoquant le fait que Gutenberg leur avait volé leur procédé de réalisation (par vis sans fin) et qui obtinrent gain de cause.

La propriété intellectuelle n’est pas toujours l’amie de l’auteur ou de l’inventeur, mais est utilisée habilement par les groupes de pression (au sens propre et figuré ici). Hier les fabricants de presse à vin, aujourd’hui les majors...

Très bon article ! , le 5 janvier 2006

« Des références à l’appui, ou un cliché facile ?? »

Damn, j’ai du mal à retrouver la source pour l’instant.

Il faut par contre bien se rappeler que les universités de temps de Gutenberg était essentiellement controlées par l’église et qu’elles ont notamment peu apprécié la publication des bibles de Gutenberg ...

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NON à la licence globale , le 31 décembre 2005 (7 rép.)

Le principe de la licence globale est totalement injuste.

Je ne vois pas pourquoi les personnes qui ne téléchargent jamais de musique sur internet devaient payer pour les pirates. Télécharger sans rétribuer l’artiste reste un vol. D’autant que des solutions techniques permettent de télécharger légalement en rétribuant l’artiste existent (iPOD...)

La deuxième injustice concerne l’attribution de cette taxe globale aux artistes. Comment décider qui mérite quoi ? Va t on donner automatiquement aux artistes ayant les plus grosses ventes de CD (Madona, Johnny...) la plus grosse part du gateau ? Même si la part de la diffusion par téléchargement n’a plus rien à voir avec les ventes de CD ? L’autre solution serait de donner la même part à chaque artiste, même si il ne produit rien. Encore un système injuste.

OUI au téléchargement payant, NON à la licence globale.

Il faudrait que les députés et l’auteur de cet article se rendent compte que quand on est au RMI (c’est mon cas) on n’a pas du tout envie de voir son abonement internet augmenter de 7 euros par mois pour payer pour les pirates.

NON à la licence globale , le 31 décembre 2005 par Eddy Gordo

Bien, bien, bien ! Ce petit brulot défendant la politique des maisons de disques fleure bon la plume d’un employé de l’une d’elle. Qui croyez-vous bluffer ?

En ce qui me concerne je continuerai à télécharger allègrement car je ne sais toujours pas où trouver ailleurs que sur les plateformes de téléchargement des artistes hongrois, des groupes slovaques ou voire tchèques, etc et ce, dans le confort de mon appartement à Brest... Dois-je continuer ?

De toutes les manières que ça te plaise ou non, il existe des endroits où des artistes mettent gratuitement, à disposition du public, leurs productions insolites. Quel excellent moyen d’être découvert. Ces musiciens peuvent par la suite espérer une aide financière de la part de tout internaute touché par leurs œuvres, et en direct, sans passer par ces requins que sont les multinationales de la culture.

Liens : www.jamendo.fr

NON à la licence globale , le 31 décembre 2005 par Frenchy

Il s’agit d’une licence globale *O-P-T-I-O-N-N-E-L-L-E* Bonne année

NON à la licence globale , le 31 décembre 2005 par Frenchy

"Ce petit brulot défendant la politique des maisons de disques fleure bon la plume d’un employé de l’une d’elle."

MDR (Mort De Rire)

et

Bonne année !

NON à la licence globale , le 31 décembre 2005

J’aimerai bien avoir un emploi, même dans une maison de disque. Mais je suis réellement au chomage et vraiment au RMI (420 euros par mois).

Rien n’empèche les gens de téléchager des oeuvres libres de droits si elles sont par exemple sous licence creative common.

Si la licence est vraiment optionnelle, c’est un bonne chose. Mais est ce que ça ne revient pas à un système d’abonnement payant ?

NON à la licence globale , le 31 décembre 2005 par Frenchy

« Si la licence est vraiment optionnelle, c’est un bonne chose. Mais est ce que ça ne revient pas à un système d’abonnement payant ? »

Je crois que les deux vont coexister. Je vois mal ITunes Stores fermer si la France légalise une licence globale optionelle pour la musique sur le P2P. Si tu écoutes beaucoup de musique tu aurais intérêt à prendre un "abonnement" (Licence Globale Optionnelle). Sinon (si tu achètes que quelques morceaux) tu pourras probablement toujours les acheter à l’unité.

NON à la licence globale , le 31 décembre 2005 par Frenchy

« Rien n’empèche les gens de téléchager des oeuvres libres de droits si elles sont par exemple sous licence creative common. »

Oui, c’est juste les oeuvres "protégées" pour lesquelles tu pourrais être poursuivi (comme c’est déjà le cas aujourd’hui)

« J’aimerai bien avoir un emploi, même dans une maison de disque. Mais je suis réellement au chomage et vraiment au RMI (420 euros par mois). »

Pour ma part j’ai lu un peu trop vite le commentaire d’ "Eddy". Je te souhaite sincèrement de trouver un emploi et une très bonne année 2006.

NON à la licence globale , le 13 janvier 2006 par Bernard B

Il faut que les positions soient clairement exprimées

D’un coté nous avons une domination incontestable de la part des majors sur le monde artistique. Mais ils rémunèrent un certains nombre d’artistes et tout un monde économique qui dépends d’eux.

De l’autre nous avons tous les artistes exclus du système et les consommateurs qui ne veulent plus payer. Certains ne veulent rien payer du tout d’autres sont prêt à rémunérer les artistes. Mais plus personne ne veut payer pour une promotion commerciale coûteuse et dévastatrice sur le plan de la diversité culturelle.

Le chantage économique aidant, ceux qui détiennent le monopole ne veulent pas le perdre. Ils sont défendus par tous ceux qui vivent de de la manne culturelle. Et nous sommes tous concernés car les majors payent des impots !!!

Nous avons la possibilité grâce au P2P de faire tomber ces monopoles. Dans ce sens le P2P comme l’ensemble de l’internet constituent une vraie révolution. Il est évident que les pouvoirs en place ne sont jamais favorable à une révolution. Les inconvénients pour eux sont bien plus grands que les avantages. L’homme étant ce qu’il est, il va toujours dans le sens de son intérêt (consciemment ou inconsciemment) et nos gouvernants n’échappent pas à la règle. Nous non plus d’ailleurs, car notre côté petit bourgeois nous fait craindre les révolutions.

La révolution internet est nécessaire comme l’a été en son temps l’imprimerie. Plus on attendra pour la faire et plus elle sera sanglante.

Nous avons encore les moyens d’en attenuer les effets les plus douloureux. Alors faisons la maintenant. En veillant à proteger les plus faibles et non les plus forts.

La liberté est un combat de tous les jours.

Alors battons nous pour notre liberté.

et retrouvons notre devise :

liberté, égalité, fraternité

Et n’oublions pas qu’il ne peut y avoir égalité sans liberté.

ni fraternité sans égalité.

Et que la liberté s’arrête là où commence celle des autres.

J’ai l’impression de sortir des évidences.

Mais les évidences sont elles encore d’actualité ?

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mmm , le 30 décembre 2005 par gwado (1 rép.)

Bonjour,

Pourquoi ne parle t’on pas des prix des CD ? Est-ce le passage à l’euro qui fait oublier que le prix des CD à augmenter de façon significative ???

Je me rappelle qu’avant le passage à l’euro, un CD qui dépasser les 105/110 francs était cher !!! aujourd’hui, à part arriver à temps pour les prix verts de la Fnac, un CD moyen coûte 23euros soit... 150 francs.

Je n’en veux pas aux majors et aux distributeurs, ils font ce que toute entreprise se doit de faire, c’est à dire de chercher un max de profit le + rapidement possible.

Par contre, que certains politiciens ne cherchent pas à défendre les intérêts de leur peuple est inacceptable. La musique n’est plus un produit de luxe, elle se doit d’être partagée à un maximum de personnes et se doit d’être diversifiée.

mmm , le 30 décembre 2005 par alcidi

Sans doute les maisons de disque veulent-elles favoriser le piratage ? Personnellement, je ne pirate pas , mais je n’achete plus de cd non plus. 20 euros pour un album qu’on n’a pas pu écouté convenablement chez le disquaire et qui au final se trouve être un produit de qualité artistique moyenne la plupart du temps, j’ai déjà été eu 400 fois environ ( nombre approximatif de mes disques ). De plus j’avais payé les droit d’auteur sur 80 vinyls, les maisons de disque ne me les ont pourtant pas remplacé par des CD. Maintenant j’attends le forfait téléchargement illimité s’il arrive un jour. Je suis prêt à payer même 40 euros par moi pour cela.

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DADVsI-Gate : Des stars de la musique française victimes du syndrome de Stockholm ? , le 29 décembre 2005 par Un citoyen français (1 rép.)

S’il est juste que les grands fabricants de musique protègent leurs petits musiciens POURQUOI doit-on accepter des lois qui ont pour but final, un control total du citoyen français (ou européen) ? Adieu monde des libertés ...

S’ils ont peur que l’on vole une musique qui, aujourd’hui, est musique purement commercial alors qu’ils l’a protègent dans une autre norme MAIS qu’ils ne l’imposent pas aux autres. S’ils le souhaitent, ils n’ont cas se créer un autre monde à eux, avec leurs lois et leurs normes MAIS sur une autre planète.

Aujourd’hui, quand je veux sauvegarder mes photos numériques ou mes vidéos de noël ou de mes vacances sur un CD-R ou tout autre support numérique je suis taxé ! Où va cette argent ?

J’ai peur du jour où, alors que je suis sous la douche en chantonant une chanson, on vienne à frapper à ma porte et que me demande de payer une nouvelle taxe !

Dieu est GRAND MAIS il ne faut pas oublié que les lois qui sont faites aujourd’hui par l’homme seront défaites par l’homme, un autre jour.

NOUS VIVONT DANS UN MONDE DE TAXE !!!!!!!!

QUAND LE PEUPLE NE POURRA PLUS PAYER QUE FERONT CEUX QUI DIRIGENT LE MONDE ???????

IL FAUT QUE CEUX QUI NOUS GOUVERNENT REFLECHISSES BIEN POUR QUI ILS GOUVERNENT, OU SONT LES INTERÊTS DU PEUPLE.

LE PEUPLE A FAIM MAIS LA PRIORITE PREMIERE EST CELLE DES GRANDS DE CE MONDE POUR QUI PUISSE VIVRE ENCORE PLUS RICHE QU’AVANT.

Merci de me lire.

DADVsI-Gate : Des stars de la musique française victimes du syndrome de Stockholm ? , le 2 janvier 2006 par Francis

S’il est juste que les grands fabricants ( ???) de musique protègent leurs petits musiciens

.... Il va vraiment falloir travailler sur les mentalités.

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Petits bugs dans cet article (d’accord sur le fond) , le 29 décembre 2005 (1 rép.)

Correction de bugs orthographiques et syntaxiques :

On écrira plutôt :

a autorisé les artistes rentables à vivre de leur art grâce à

Gutenberg

n’ont cessé de diminuer

pour imposer un artiste à un public

la web tv ... a rencontré

Petits bugs dans cet article (d’accord sur le fond) , le 30 décembre 2005

Ouf, je commençais à m’inquiéter. Sinon, très bon article.

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Attention aux raccourcis , le 29 décembre 2005 (2 rép.)

La pétition d’eucd.info n’est en aucun cas une pétition en faveur de la licence globale (dont il n’était pas question avant le vote à l’assemblée), mais une pétition en faveur de l’interopérabilité (c’est pourquoi Sun Microsystems l’a signée).

Attention aux raccourcis , le 29 décembre 2005 par Frenchy

"Attention aux raccourcis"

Je ne crois pas que l’article fasse ce raccourci EUCD<->Licence Globale Optionnelle. La pétition EUCD est simplement citée pour montrer la réactivité et la mobilisation des internautes-citoyens dans la construction de l’"ère numérique" (ce qui n’était pas réalisable aussi efficacement dans l’ "ère industrielle").

Ceci-dit tu as raison de le préciser d’autant que je trouve que la photo « VirginMega » porte un peu à confusion.

Et concernant l’interoperabilité ;) ...

- Un poster collector
- le slide show de rigueur
- mes tronches d’ IN-TE-RO-PE-RA-BI-LI-TE

Une idée en l’air :

Une autre piste possible pour défendre l’interoperabilité serait d’avoir un endroit (groupe flickr ? site ? ...) qui rassemble la multitude de cas de non-interopérabilité qui sont vécus et re-vécus par des humains via une photo (et/ou screenshots, "tronches", etc ...) et une courte description.

J’avais trouvé le concept de l’opération « Sorry Everybody » très efficace parce que l’"humain" (chaque personne se photographiait) parle à l’"humain" (souvent plus parlant que des stats ou des octets dans un fichier client).

Une idée serait de l’étendre en montrant le(les)’’objet(s) » incriminé et la personne qui en est « victime » (avec un petit message d’information ou d’humour).

Peut-être aussi un wiki qui récapitule tous les cas et qui permettrait d’informer (mais cela ça existe peut-être déjà ?).

Ce billet de Tristan Nitot me semble aussi très parlant.

Attention aux raccourcis , le 29 décembre 2005 par Frenchy

Concernant l’idée en l’air je viens de créer un groupe "Interoperability" sur flickr :

http://www.flickr.com/groups/interoperability

Venez partager par l’image vos problèmes d’IN-TE-RO-PE-RA-BI-LI-TE ...

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DADVsI-Gate : Des stars de la musique française victimes du syndrome de Stockholm ? , le 29 décembre 2005 par jacxof (0 rép.)

Et ils sont où les auteurs dans les gens cité s ???

Je ne vois que des interpretes :)

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DADVsI-Gate : Des stars de la musique française victimes du syndrome de Stockholm ? , le 29 décembre 2005 par fabric (1 rép.)

Bonjour trés bon article (c’est pas rénuméré mais rémunéré)

Je trouve que l’on ne parle pas beaucoup de la taxe pour copie privée. la taxe sur les CD, DVD vierges ...

Car en 2004 cette taxe à rapporté 87.8 millions €, mais ça on n’en parle pas beaucoup. source : http://www.sacem.fr/portailSacem/jsp/ep/contentContactPlanView.do ?contentTypeId=2&contentId=9048&from=MR&popup=popup http://www.euradisc.com/taxe.htm

Les "Big Four" se plaignent des copies pirates mais quel est vraiment le péjudice moins 25% du montant de la taxe qu’ils touches. Mais dans tous les cas, ils ne font pas beaucoup de bruit à ce sujet.

Enfin j’ai peut être mal compris la source. Mais dans tous les cas nous payont pour peut être ""avoir le droit de pirater"" .http://www.01net.com/article/132906.html ?rub=

J’ai lu un article ou réponse, qui parlé du prix des cassettes puis l’augmentation quand on est passé au CD. (il était dit : "pour faire passer cette augmentation du prix, c’est une nouvelle technologie", les "nouvelles technologies" durent longtemps dans certains domaines ) Mais c’est que fabriquer un CD est moins cher qu’une cassette, pourquoi les distributeurs de DVD font plus de bénéfice qu’avec une VHS. C’est bien plus rapide de presser un CD que d’enregistrer sur un cassette.

Combien de bénéfice font les "Big Four" ? S’ ils baissaient le prix des CD et DVD, ils en vendraient sûrement plus et s’y retrouveraient car il y aurait moins de piratage.

DADVsI-Gate : Des stars de la musique française victimes du syndrome de Stockholm ? , le 29 décembre 2005

S’ ils baissaient le prix des CD et DVD, ils en vendraient sûrement plus et s’y retrouveraient car il y aurait moins de piratage.

C’est justement la grande question que tout le monde ce pose. Si les prix ne serait pas aussi élevé, plus de personnes pourrait acheter les CD. De plus, la plupart (du moins une bonne partie) de ceux qui télécharge serait près à acheté les CD s’il était moins cher. On en arriverait même à acheté des CD que l’on ne connait pas (rien pour tester) et de ce fait, on pourrait ensuite les faire connaitre à d’autre personnes qu’il les acheteraient à leur tours. On irait même jusqu’a acheté les autre CD du même auteurs. En dinamisant le pouvoir d’achat sur les CDs, les majors n’aurait pas de mal à se rentabilisés.

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DADVsI-Gate : Des stars de la musique française victimes du syndrome de Stockholm ? , le 28 décembre 2005 par Bart (4 rép.)

Le problème avec le projet de licence globale est que les revenus de chaque artistes ne seraient pas indexés sur la popularité de leur oeuvre (ie le nombre de téléchargement), mais sur le volume de leurs ventes de disque (c’est ce qui est prévu pour le moment).

Donc, on se retrouvera avec des artistes méconnus qui deviendront plus connus grace au net et au P2P, mais qui ne seront jamais rémunérés car ils ne vendent pas de disques. Au contraire, les "gros" artistes, du genre Johnny, toucheront une part substantielle du magot, alors que ce ne sont pas forcément les plus téléchargés...

Personnellement, je préfère télécharger des films ou des albums que je ne peut trouver que difficilement de façon légale, et ça me ferait "mal au cul" de payer une "taxe" qui irait tout droit dans les poches des majors...

DADVsI-Gate : Des stars de la musique française victimes du syndrome de Stockholm ? , le 28 décembre 2005 par Frenchy

et ça me ferait "mal au cul" de payer une "taxe"

Il s’agit d’une licence globale *optionelle* donc tu n’est lésé en rien : tu payes et tu peux télécharger ces artites dans la légalité sinon tu t’exposes à des poursuites comme aujourd’hui si tu télécharges des oeuvres protégées.

Pour ma part je ne télécharge pas non plus (parce que pas légal) et j’ai découvert par hasard l’incroyable diversité et qualité de la scène indépendante, des artistes qui ne seront jamais autorisés à être diffusés sur les grands medias.

Pourtant je prendrais la Licence Globale Optionelle (même si aujourhui je ne télécharge pas, j’achète toujours des CD souvent "indépendants" mais toujours sans DRM).

DADVsI-Gate : Des stars de la musique française victimes du syndrome de Stockholm ? , le 28 décembre 2005 par Bart

Ce que je voulais dire c’est que même si cette "license optionnelle" est avantageuse pour nous en tant que téléchageurs, elle ne l’est carrément pas pour les artistes indépendants justement, car ceux la ne toucheront quasiment rien !

Donc oui, le principe est bon, mais dans l’état actuel du projet, il lèse grandement les artistes "d’en bas"...

DADVsI-Gate : Des stars de la musique française victimes du syndrome de Stockholm ? , le 28 décembre 2005 par Frenchy

Donc oui, le principe est bon, mais dans l’état actuel du projet, il lèse grandement les artistes "d’en bas"...

Je ne trouve rien dans l’amendement 153 et 154 (ni dans le CPI) qui renseigne sur les modalités envisagées pour la *répartition* de la Licence Globale Optionnelle.

Pourrais-tu me fournir un lien officiel qui explique cette répartition ?

Concernant la vente de CD je pense qu’elle ne peut que diminuer grandement si la Licence Globale Optionnelle est maintenue (notamment au profit des services de type concerts, goodies, collectors, ...)

Comme toi je pense que le principe de la Licence Globale Optionnelle est bon (qui évolue déjà depuis plus de 2 ans) et je crois qu’il evoluera encore dans le bon sens vu l’importance de la mobilisation des acteurs concernés.

De toute façon si la Licence Globale Optionnelle était si avantageuse pour les Majors je pense pas qu’elles la combatteraient avec autant de force.

DADVsI-Gate : Des stars de la musique française victimes du syndrome de Stockholm ? , le 31 décembre 2005 par Jean Lespinasse

Non Bart. Si le projet de licence globale voit le jour c’est alors qu’il faudra définir le mode de répartition. Une bonne occasion pour étudier sérieusement la question et de tempérer de tels effets pervers. Je vois deux pistes :

- c’est un secret de polichinelle que les logiciels d’échange permettent de réaliser des statistiques fiables de popularité ensuite revendues à ceux que cela intéresse (les majors ?). Il est donc possible de rémunérer équitablement qui de droit proportionnellement aux échanges.

- si une part importante de l’argent récolté est utilisé pour financer le spectacle vivant, on brise un tel cercle vicieux. Ce peut être un formidable coup de main pour les artistes révélés par le P2P et qui n’ont pas le soutien de grands groupes pour organiser leurs tournées. C’est aussi un retour vers les cotisants, c.-à-d. le public qui profite de spectacles vivants plus nombreux et moins chers... etc., etc.

Je ne pense pas qu’il faut penser la licence globale comme un système de vases communicants de distribution d’argent : un manque à gagner qui serait compensé ailleurs. Il s’agit d’organiser une nouvelle économie de la création et qui profite à tous : créateurs et public.

Bien sûr cela fait très peur aux majors. C’est une concurrence non négligeable - 8 millions de pi2pistes qui cotisent 7 € par mois représentent la moitié du CA de l’industrie de la musique en 2004 - à elles de faire preuve de créativité et d’offrir des "produits" à haute valeur ajoutée qui alors trouveront preneur.

Bref la licence globale pourrait profiter à tous pour peu qu’elle soit bien pensée et réalisée. Les députés ont fait preuve de compétence et de clairvoyance. J’ai confiance mais cela demande un sérieux débat citoyen pour repenser l’exercice du droit d’auteur à l’ère des réseaux numériques.

-----> http://www.compagnie-faisan.org

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DADVsI-Gate : Des stars de la musique française victimes du syndrome de Stockholm ? , le 27 décembre 2005 par Charbax (2 rép.)

Est-ce que quelqu’un pourrait contacter certaines des stars "Patrick Bruel, Michel Sardou, Johnny Hallyday, Joe Star ... " et leur demander quelques questions :

- qui exactement leur a demandé de se proclamer contre la Licence Globale.

- si par example certains aurait changé d’avis après avoir peut-être appris plus sur la Licence Globale.

- Quel est leur part sur chaque cd vendu. Quel est leur part sur chaque chanson vendu sur un magasins online de fichiers drm.

- Que pensent-ils de la possibillité d’un système, peut-être celui de la Licence Globale, qui améliorerait les chances des artistes peut connu de se faire entendre et de recevoir une rémunération.

Puisque on en est à s’instéresser à ce que les stars pensent sur la Licence Globale, trouvont d’autres artistes connu que ceux cité par les majors dans les journaux. Faisons un sondage plus étendut parmis toutes les stars. Je suis sûre que plusieurs stars sont assez intélligente pour trouver de l’intérêt particulier au projet de la Licence Globale.

-----> LicenceGlobale.com

DADVsI-Gate : Des stars de la musique française victimes du syndrome de Stockholm ? , le 28 décembre 2005 par anonyme

Malheureusement, les stars citées sont les principales bénéficiaires de ce système injuste. Elles sont rémunérés au delà de 10% évoqués plus loin, et touchent sur les droits de diffusion radio/télé de leurs "oeuvres". C’est d’ailleurs la le vrai gros bizness. Dans ce système de répartition globale, les gros touchent plus que les petits. Les petits ne touchent parfois pas (lorsque la diffusion déclarée n’atteint pas un certain quota). Je suis résolument contre le projet DADVSI, mais les systèmes globaux donnent le pouvoir à des institutions controlées par ... (cherchez un peu). Dans la pratique, c’est souvent pas génial (entendez démocratique).

Eh puis personnellement, je télécharge pas. je paye mes cd vierges plus cher pour remunérer des artistes floués par mes copies de données (eh oui). Je vais devoir payer mon abonnement internet plus cher. Alors la licence globale, non merci

-----> DADVsI-Gate : Des stars de la musique française victimes du syndrome de Stockholm ?

DADVsI-Gate : Des stars de la musique française victimes du syndrome de Stockholm ? , le 28 décembre 2005 par Frenchy

« Je suis sûre que plusieurs stars sont assez intélligente pour trouver de l’intérêt particulier au projet de la Licence Globale. »

J’en suis également persuadé mais je doute qu’elles soient en mesure de fournir des réponses officielles "personnelles".

Pour ces stars tout se passe comme si elles vivaient dans un monde qui n’autorise que quatre patrons vraiment solvables (qui travaillent de plus ensemble au sein de la RIAA). Pour ne pas être grillé et rester "au top" dans ce contexte il doit être très difficile de ne pas suivre leurs intérêts (si on te le demandaient gentillement).

D’ailleurs, comme par hasard, tous ces artistes sont produits par les grosses majors américaines affiliées à la RIAA. Coincidences ?

De plus concernant la signature des 135000 artistes pour la Licence Globale Optionnelle je cite le monde :

Parmi les signataires figurent des artistes réputés", a déclaré Lionel Thoumyre, responsable des nouvelles techniques à la Spedidam. Ces signataires "préfèrent rester anonymes, par crainte de représailles de la part de leurs maisons de disques", a-t-il affirmé, indiquant que la validité de la pétition avait été "constatée par huissier".

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DADVsI-Gate : Des stars de la musique française victimes du syndrome de Stockholm ? , le 27 décembre 2005 (5 rép.)

Quelques petites remarques :

d’abord concernant : "10 % du prix de vente du CD pour l’otage consentant, 90 % pour les “Big Four” Fathers"

A mon humble avis,les otages ne le sont pas vraiment dans la mesure ou pas un artiste faisant de la musique professionnellement ne peut assumer les couts de production et de promotion nécéssaires pour avoir un produit de qualité "broadcast".Effectivement certains artistes mainstream gagnent énormément d’argent,mais il y a beaucoups d’artistes dans les maisons de disque qui ne rapportent pas ce qu’ils coutent.Les couts de productions pour un petit disque sont facilement de l’ordre de 50 000 euros.Si on ajoute a cela les frais de publicité,cela peux couter assez facilement dans les 200 000euros(et je parle pour un petit disque d’un artiste pas tres connu).Je ne connais pas d’artiste qui dépensera ce genre de sommes pour faire son disque et le promouvoir,en priant pour qu’il marche assez pour pas boire le bouillon,ni qui pourrais vivre professionnellement de la musique pendant les periodes d’enregistrement.

"Qui reste-t-il alors... Des internautes citoyens et responsables qui souhaitent rénumérer équitablement les artistes dans toutes leurs diversité au-delà des fast-food musicaux d’antant."

Rien ne les empeche d’envoyer des cheques aux artistes :).Honnetement,le principal probleme est la copie illicite d’oeuvres et non pas le commerce equitable.Pour un internaute honnete qui telecharge légalement sa musique,combien s’en procure illégalement et n’ont absolument pas l’intention de payer un centime pour cela ?Si les majors n’arrivent pas a se faire payer,comment peuvent y arriver de petits artistes ?

Je suis pour le fait que tous les artistes puissent vivre de leur art et ne soient pas exploités. Je suis pour le fait que TOUS les artistes puissent vendre leur musique dans TOUS les magasins et sous toutes les formes imaginables(CD,mp3,wma,cassettes).

Je suis contre le fait qu’une personne puisse acheter une chanson et en revendre des copies,mais je suis pour la copie personnelle(pouvoir copier sa musique sur tous les support que je veux pour mon usage personnel)

Je suis contre le piratage sous toutes ses formes,autant logiciel que musical que filmographique car cela est du vol,ni plus ni moins.C’est pour ca que j’utilise the gimp et non une copie de photoshop,que j’utilise openoffice et non microsoft office et que j’achete ma musique.Tous mes mp3 proviennent des CD que j’ai acheté et je n’ai que des divx qui proviennent de mes dvd.

J’aurai aimé que tous le monde ai ce genre de comportement.

DADVsI-Gate : Des stars de la musique française victimes du syndrome de Stockholm ? , le 28 décembre 2005 par FabriceV

« Les couts de productions pour un petit disque sont facilement de l’ordre de 50 000 euros.Si on ajoute a cela les frais de publicité,cela peux couter assez facilement dans les 200 000euros(et je parle pour un petit disque d’un artiste pas tres connu). »

Il ne faut donc pas confondre l’imbécilité aservissante d’un système de production et de diffusion fait pour des marionnettes et la possiblité d’enregistrer un album à faible coût, lorsque les artistes sont capables de jouer la musique eux-même... Les maisons de disque favorisent l’émergence et la promotion d’artistes par ce mode de marketing simplement parcequ’elles gagnent plus avec, pas parce qu’elles sont stupides.

DADVsI-Gate : Des stars de la musique française victimes du syndrome de Stockholm ? , le 28 décembre 2005

"Il ne faut donc pas confondre l’imbécilité aservissante d’un système de production et de diffusion fait pour des marionnettes et la possiblité d’enregistrer un album à faible coût, lorsque les artistes sont capables de jouer la musique eux-même... Les maisons de disque favorisent l’émergence et la promotion d’artistes par ce mode de marketing simplement parcequ’elles gagnent plus avec, pas parce qu’elles sont stupides."

Plusieurs choses :

Effectivement il est possible d’enregistrer de la musique chez soit pour un cout minimal.Cependant,un equipement reste quand meme assez cher si on entends payer les licences de ses logiciels et les droits pour les samples.L’open source et le freeware n’arrivent pas a la cheville des logiciels pro,désolé.De même,les logiciels n’arrivent pas a la cheville du matériel analogique a lampe ou pas(un vrai ampli fender sonne mieux que son simulateur,désolé).Et je ne connais pas de materiel analogique de qualité qui ne coute pas cher.

Cela peux fonctionner si on fais de la musique synthetique,mais si on veux des ensembles de cordes accoustiques ou des instruments un peu particuliers,je vous vois mal demander a un quatuor a cordes de venir enregistrer dans votre chambre devant votre petit micro gratuitement,hors ces petites choses en france coutent extremement cher(les grand producteurs vont faire ce genre de choses dans les pays de l’est).Utiliser des logiciels pour recréer tout cela tant bien que mal ne fais qu’appauvrir la qualité du son et globalement du disque et des chansons.En tant qu’artiste,je prefere des vrais violons joués avec toutes les subtilités,plutot qu’un violon recrée par mon pc et sans ame.

Enfin,je pense qu’il n’y a pas de comparaison possible au niveau de la qualité du son,entre un album enregistré et masterisé a abbey road avec des micros Neumann et des compresseurs a lampe sur une bande analogique 2pouces par un ingénieur spécialisé, et un album que j’enregistrerai chez moi sur mon pc avec ma carte son a 150 euros et un micro bas de gamme,meme si il ne s’agit que d’une guitare,d’une basse et d’une batterie.

DADVsI-Gate : Des stars de la musique française victimes du syndrome de Stockholm ? , le 29 décembre 2005 par Najah

Quand bien même une oeuvre ne serait pas mixée sur une Soundcraft du prix de ma maison, avec un Home studio sa production est abordable aux pasionnés. l’Oeuvre EXISTE et sa qualité reste suffisante au regard de la compression destructive de nos codec.

Si l’on entend par Oeuvre l’ensemble de la Chaine du Son, alors c’est une Oeuvre collective dont l’Artiste n’est que la face émmergé de l’Iceberg. Dans ce cas l’ensemble des "Créateurs" ( Ingénieurs du son, producteurs, Arrangeur, etc ) doivent être rémunéré par cette Licence Globale.

Personnellement la dématérialisation de la musique est une chance inégallée de repositionner la "Performance" (le spectacle vivant... ) à la place que lui a spoilé le disque depuis un siécle.

Que nos Mp3 nous ménent au concerts !

Là mon budget musical sera pleinement dépensé avec le sentiment de soutenir l’Artiste et son équipe. Le plaisir intense ou subtile qu’il m’aura procuré vauda la sueur de mon labeur quotidien que j’aurais consacré pour payer mon entrée.

Le disque se devait d’être un moyen et non un but.

La valeur négligeable du support et la quasi gratuité de sa promotion sur le net est une chance pour nous tous, artistes et mélomanes, de communier et non plus de consommer.

Nous vivons une phase de transition. En finalité la technologie servira l’Emotion...

-----> Que nos Mp3 nous ménent au concerts !

DADVsI-Gate : Des stars de la musique française victimes du syndrome de Stockholm ? , le 3 janvier 2006

Juste une petite réponse pour dire que dans les années 70, l’apparitions des K7 vierges posa autant de questions et de peurs aux majors, mais finalement, que c’est-il passé ? Rien, sauf une évolution des mentalité, les gens ont continués à acheter des albums, les ont copié et les ont prêté ou donné à leurs amis. Les artistes en sont-ils mort ? Les majors ont-ils disparu ? Non non et encore non. Quand les cd vierges sont apparus, rebelotte, mais les albums sont tout de même sortis, et les nouveaux artistes ont quand même réussi à percer. Puis, les majors et les gouvernements ont décidé d’une taxe, quand vous acheter un cd vierge, un pourcentage est reversé à la SACEM pour que les artistes ne soient pas lésé. Bref, moi ce que j’en dit, c’est que dans mon salon, je possède environ 300 albums cd achetés en toute légalité, mais que le téléchargement me permet aujourd’hui de trouver des artistes qui ne sont pas représentés dans les médias, vous entendez parlé parler d’un bon groupe, mais vous n’avez aucuns son, donc, vous téléchargez un titre en P2P, et si l’artiste vous plait, vous achetez sont disque, dans la mesure ou les chaînes de distributions le possède...... Et puis, autre détail, je trouve un peu idiot de faire des DivX de ses propres DVD, autant regarder les originaux avec le son 5.1 ou d.t.s, les supports audiovisuels d’aujourd’hui permettent ce genre de chose.

DADVsI-Gate : Des stars de la musique française victimes du syndrome de Stockholm ? , le 7 janvier 2006 par Acacia

"Rien ne les empeche d’envoyer des cheques aux artistes :).Honnetement,le principal probleme est la copie illicite d’oeuvres et non pas le commerce equitable.Pour un internaute honnete qui telecharge légalement sa musique,combien s’en procure illégalement et n’ont absolument pas l’intention de payer un centime pour cela ? Si les majors n’arrivent pas a se faire payer,comment peuvent y arriver de petits artistes ?"

Est-ce que cette assertion correspond à la réalité ? L’étude de l’UFC Que Choisir semble démontrer que la copie (illicite en l’occurence) est un encouragement à l’achat des morceaux de musique, et conduirait de fait à plus d’achat, donc à l’inverse de l’argumentaire proclamé justifiant la loi incriminée.

La réthorique est bien huilée mais assise sur du vent. Il est tout à fait extraordinaire de voir que cette construction idéologique aboutisse à une singulière attaque contre les logiciels libres (explicite dans les discussions entre majors et représentants d’autres interets), l’autorisation de dispositifs privés d’espionage (qui d’habitude jettent en prison dans tout autre domaine)....

La loi incriminée doit être mise à la poubelle directement, et une nouvelle loi établie, prévoyant que les dispositifs d’échange puissants soient inviolables , non espionables (sous peine des condamnations habituellement prévues dans les cas d’espionage) et aidés et developpés. Les dispositifs imbeciles de taxes sur les supports doivent être supprimés (ils rencherissent le coût du stockage de façon absurde). Les programmes espions doivent être severement interdits, et d’une manière générale tous les dispositifs ne visant pas à l’aide à l’utilisateur, prohibés.

L’inverse donc de l’orientation choisie. Le net n’appartient pas aux majors, à Windows et Apple, et à la poignée d’artistes et de politiciens qui ont encouragé cette agression contre la liberté.

On peut s’interroger sur la rémunération des auteurs (sans aboutir à certains délires et abus vus recemment s’éloignant énormement de l’esprit ayant présidé à la création du droit d’auteur dans un but visant à réprimer l’échange d’idées, qui, à l’origine, protegeait les auteurs des "majors" de l’époque...Majors pris là au sens figuré), je pense qu’ils ne sont pas lésés actuellement (si ce n’est par les majors, et les médias traditionels qui ne permettent pas la diversité et selectionent massivement la médiocrité) et le seront encore moins si on légalise clairement les échanges non commerciaux sur le net.

Du moins si on accorde sérieux à l’étude commandée par "Que Choisir" qui a le mérite d’avoir essayé de quantifier et de comprendre.

Depuis quelques temps les idées de partage, d’échanges et de liberté semblaient massivement gagner sur le net. Cette tendance précieuse ne doit pas être remise en cause. Et le pretexte du droit d’auteur apparait là étonnemment insignifiant par rapport aux enjeux sur ce média dont les potentialités essentielles sont encore à venir.

Alors, demerdez-vous comme vous voulez, mais pas de limites à l’utilisation du P2P, des systèmes d’échanges puissants, pas d’espionage privé des gens , libertés d’échange entières, pas touche aux logiciels en Open Source et à leurs principes (car c’est là le grand problème de tout celà, la véritable agression contre la liberté), et fin des taxes sur les supports de stockage !

-----> Une étude inédite des comportements des internautes

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